GENERALITES

– – – – – – – – – – – – Présentation et résumé

– – – – – – – – – – – – Pertinence de la recherche

– – – – – – – – – – – – Témoignages académiques

– – – – – – – – – – – – Table des matières détaillée

– – – – – – – – – – – – Fichier PDF de la recherche


RECHERCHE

– – – – – – – – – – – – Introduction et interrogations

– – – – – – – – – – – – Cadre théorico-méthodologique

– – – – – – – – – – – – Terrain : les récits de voyageurs

– – – – – – – – – – – – Interprétation et analyse des récits

– – – – – – – – – – – – Conclusion / Appendices / Biblio.


DIVERS

– – – – – – – – – – – – Travaux de recherche 2008-2009

– – – – – – – – – – – – Bricolage de pensées 2008-2010

– – – – – – – – – – – – Citations : sources d’inspiration

– – – – – – – – – – – – Quelques photos de voyageurs



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Bricolage de pensées 2008 > 2010



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ÉCRITS, des plus anciens aux plus récents   -   2008-2010

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Le monde est un théâtre vivant au sein duquel se succèdent des scènes de comédie et de tragédie, où chacun/une peut influer naturellement et intentionnellement sur le déroulement et la qualité de ces scènes.
EB. 2008-01-01.

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L’art du changement relève d’une réinterprétation de la réalité,
Et non strictement de l’effort ou de la volonté.
EB. 2008-01-11.

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Le plus grand des dangers, c’est de ne pas risquer.
Risquer, c’est être vraiment libre.
EB. 2008-01-11.

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La connaissance de soi ne trouve son sens qu’à travers l’autre.
Bien vivre avec les autres, c’est bien vivre avec soi-même.
EB. 2008-04-05.

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CONGRUENCE ET COURAGE.
Pourquoi sommes-nous si souvent, aussi maladroitement et lourdement désolés? : S’excuser par les mots, sans intention de rattraper l’erreur commise, est une manière facile et rapide d’échapper à un état d’inconfort. J’ai le sentiment qu’une relation peut se maintenir harmonieuse, qu’une situation ne peut se regagner et (re)trouver un certain équilibre (au demeurant variable et instable) que par la preuve de l’action, par la preuve de l’effort, par l’expression pratique et sincère de ses intentions. Fondamentalement, l’excuse n’améliore en rien une relation – elle est inutile – si elle n’est pas accompagnée d’une action visible et accomplie avec justesse ; de même, le silence, s’il est usité pour fuir une réalité, ne résout rien. Ainsi, au-delà de toute forme de communication, il m’apparaît que le courage de faire face aux situations telles que nous les ressentons et telles que nous les comprenons – ce qui implique une inévitable prise de risque et un inconfort – constitue l’un des ingrédients indispensables visant à favoriser une entente libre et mutuelle entre les êtres humains. Dès lors, à tout moment, il est essentiel de reconnaître et d’accepter, d’assumer intensément ses idées, de même que les conséquences de nos actes et engagements, tout en respectant l’autre, ses spécificités et ses différences. De cette attitude, devrait émerger le sentiment de parvenir à une connaissance ‘véritable’ de soi et à une meilleure compréhension de l’autre.
EB. 2008-04-06.

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Parce que les voyages permettent la découverte de la diversité humaine et une meilleure compréhension des autres, je pense que la connaissance de soi émerge des émotions vécues au contact d’autrui (dans l’immédiateté de la relation), que l’épanouissement personnel ne peut trouver un sens qu’à travers l’autre et dans le partage.
EB. 2008-04-11.

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Que peut-on attendre ou espérer d’un certain rapport nomade au monde?
EB. 2008-04-20.

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Un droit n’existe pas s’il n’est pas accompagné d’un devoir à l’égard de l’être humain qui soit reconnu et assumé.
EB. 2008-05-01.

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CONSCIENCE ET INCONSCIENCE.
Dès lors que nous pouvons prendre conscience d’une chose qui ne nous apparaissait pas spontanément (une révélation), qui n’était pas représentée ou symbolisée consciemment, en bref une chose qui nous était préalablement inconsciente, alors nous ne pouvons opposer strictement – tels des contraires – la conscience et l’inconscience. Néanmoins, comment un individu peut-il gagner en conscience? Comment passer d’un état d’inconscience à un état de conscience? Une exploration et une réflexion orientées vers l’essence des choses et une modification de la perception de ces choses sont-elles des conditions nécessaires à ce passage? Ce dont nous n’avons pas conscience – mais qui pourrait être contenu au sein de notre inconscient ou au sein de la conscience collective – n’est peut-être qu’une chose (un fait, une connaissance, une manifestation, une logique, un principe, une loi, etc.) que notre conscience n’aurait pas saisi ou qu’elle aurait capté que trop brièvement sans l’intégrer pleinement (l’image n’a pas été captée intensément comme une totalité ; la symbolisation est insuffisante, elle mène à des émotions incontrôlées et incontrôlables). Peut-être – aussi et surtout – qu’une chose inconsciente est une chose en laquelle nous ne croyons pas, parce que nous ne l’avons pas perçue ou imaginée, parce que nous ne l’avons pas éprouvée, parce que nous n’avons pas eu l’occasion de l’interpréter et de la comprendre. De là, le regard que nous portons sur les choses, s’il est acceptant et confiant, curieux et attentif, intense et appuyé dans le temps (si nous usons de patience et de persévérance), favorise, à mon sens, la vitalité et l’endurance de nos états de conscience, notre ouverture au monde et à ce que ce dernier peut nous amener à vivre.
EB. 2008-05-01.

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Nous n’avons pas confiance de ce en quoi nous ne croyons pas car nous n’en avons pas pleinement conscience et nous ne pouvons croire en l’inconnu – en l’étrange – car nous ne le percevons pas ou peu, car nous ne le comprenons pas ou peu, car nous ne parvenons pas à dépasser notre appréhension (voire notre peur) de l’incertitude ; nous pouvons seulement tendre à découvrir ce dernier (l’inconnu) afin d’élargir notre conscience. Autrement dit, nous avons conscience de ce en quoi nous croyons et devons avoir conscience d’une chose pour pouvoir croire en elle, pour la dépasser et évoluer avec elle. Enfin, seul ce qui nous interpelle avec évidence et nous attire sensiblement, seul ce qui en notre conscience subjective est porteur d’une signification, seul cela – à la fois l’un et l’autre – peut devenir l’objet d’une véritable croyance personnelle ; pour que cela advienne en soi, une mise à l’épreuve libre et volontaire s’avère nécessaire, c’est-à-dire une confrontation et une mise pratique de notre sensibilité en relation avec ce qui nous attire.     
EB. 2008-08-08.

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Nous sommes tellement robotisés que nous en venons à fonctionner comme des robots.
EB. 2008-08-09.

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Connaître une personne et vivre, en sa présence, une véritable relation :
C’est ressentir en soi son énergie ;
C’est se sentir authentique et vrai en vis-à-vis avec elle ;
C’est partager mutuellement et activement avec elle des moments intimes et intenses ;
C’est réagir comme elle dans d’instant présent ;
C’est éprouver des sentiments similaires aux siens au même moment ;
C’est se sentir à l’aise et apprécier un simple regard partagé dans le blanc des yeux, en silence ;
C’est sentir qu’elle nous connaît aussi intimement qu’on la connaît ;
Ce n’est pas vouloir tout savoir d’elle, c’est cerner l’essence de sa personne ;
C’est voir en elle un trésor inépuisable, une inspiration pour soi ;
C’est jouer avec les mêmes règles, pour mieux la comprendre ;
C’est faire l’effort de l’aimer et de la chérir, pour que toujours dure cette complicité,
Pour que toujours se maintienne une relation de qualité ;
Ultimement, c’est être le témoin de sa vie.
EB. 2008-08-11.

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Toute réciprocité d’amour est un don qui ne peut être mérité car l’amour se soustrait à toute exigence, car l’amour n’est pas compensation mutuelle. L’amour véritable est un don de soi pour autrui et pour la relation à autrui, un don qui soit spontané, évident et naturel. Il vient et va au fil du temps, au fil des épreuves qui jalonnent nos existences. Il s’agrémente des dons de soi que l’on dirige spontanément vers autrui et des dons de l’autre que l’on accepte en soi ; il s’alimente de l’expression réciproque du meilleur de nous et du meilleur de l’autre avec qui nous sommes en relation.
EB. 2008-08-12.

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L’ÉMANCIPATION.
Prend la liberté qu’il t’est permis d’avoir,
Seulement celle qui te permet de te sentir pleinement libre d’exister.
EB. 2008-08-21.

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On aime (une personne) dès lors que l’on se sent libre (avec elle et mutuellement).
EB. 2008-08-22.

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La reconnaissance de l’étrangeté et l’acceptation des différences (présentent en autrui comme en nous-mêmes), ne sont-elles pas soumission à l’idée d’une heureuse destinée?
EB. 2008-09-13.

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L’art d’être en relation grandit dans l’effort de la contemplation (non dans la constatation) et du regard voyageur (la décentration).
EB. 2008-09-16.

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LA COMMUNICATION, LE CHANGEMENT, LE VOYAGE. Tous trois évidents et naturels, omniprésents et incessants. Aucune immobilité ne vient caractériser ces mouvements, ils demeurent tous trois continuels. Nous ne cessons jamais d’être en voyage, de communiquer, de changer d’états (états physiologiques, de conscience, émotionnels, etc.) depuis l’instant de notre constitution originelle et celui de la constitution de nos principes physiques, jusqu’à l’infini. Une telle ouverture vers l’infini permet tout nouveau départ. Sans même sans rendre compte, à peine arrivé, on ne tarde pas à sortir pour reprendre la route. De la création de l’être, de l’état d’enfance à la jeunesse, de la jeunesse à l’adolescence, de l’adolescence à la force juvénile, de celle-ci à la maturité, de la maturité à la vieillesse, de la vieillesse à la décrépitude, l’âge le plus avilissant … toute existence est processus et dynamique de vie, tout en la vie est voyage, communication et changement.
EB. 2008-09-16.

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Dans la perspective d’un épanouissement individuel et d’un mieux vivre ensemble, en quoi les disciplines du marketing et la communication peuvent-elles se rejoindre? En quoi nous aident-elles à mieux vivre avec les différences contenues en autrui comme en soi-même, et ainsi à s’émanciper de manière authentique?
- Le marketing, c’est utiliser toutes les aptitudes, connaissances et tous les moyens, ressources et potentiels dont on dispose – créativité, méthodes, techniques, etc. – pour faire le maximum de profit, pour mieux subsister ou s’enrichir ; telle en est ma définition, après avoir travaillé durant six années dans le domaine.
- La communication, dans le sens d’une relation ‘véritable’ avec l’Autre, c’est, d’un même élan, mettre tout notre être au profit de notre existence et de celle d’autrui ; c’est se réaliser pleinement et authentiquement en la présence de l’autre, c’est faire cela en aspirant à une relation mutuelle ; c’est vivre intensément, comme on se lance dans une aventure trépidante, chaque instant de la relation avec autrui, en faisant l’effort de reconnaitre et d’accepter ses différences et ses étrangetés (ces dernières ne sont que le reflet de nos perceptions et de nos interprétations envers autrui ; ces apparences sont éprouvées comme différences, comme contradictions entre Soi et l’Autre). Ces différences sont humaines, biologiques et physiologiques (blancs/noirs, petits/grands, jeunes/vieux, hommes/femmes, etc.), culturelles et sociales (règles, normes, organisations, comportements, etc.), religieuses et spirituelles (idéologies, croyances, rites, etc.), cognitives (savoirs et vérités) et émotionnelles (sensibilité, affectivité et réactivité ; sentiments et émois). Elles sont également de perception, d’interprétation, d’expression et d’orientation (fonctionnelle, mais aussi et surtout éthique). Ces différences et étrangetés se formalisent en soi – comme en autrui (et comme elles sont perçues par autrui) – de la même manière (elles sont instables, variables, changeantes, etc.) ; car en les êtres résident – résistent et résisteront – des points communs, c’est-à-dire une essence identique, humaine et naturelle dont il convient de tirer profit et des différences qu’il convient d’appréhender positivement ; et cela afin de tendre vers une meilleure entente, vers une meilleure compréhension entre les êtres, en bref vers un mieux vivre ensemble. En une plus simple et plus concise formulation, une vraie communication implique une ‘véritable’ relation avec l’Autre – aux dimensions fonctionnelles et sensibles, sémiologiques et éthiques – et un effort de décentration, c’est-à-dire l’effort de porter sur soi un regard extérieur et distancé… même si, dans l’absolu, jamais un être ne pourra se percevoir avec le regard de l’Autre, ni se mettre à la place de l’Autre, il pourra simplement s’en rapprocher.
EB. 2008-10-10.

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Les significations structurantes pour soi sont ce à quoi nous nous identifions car porteur d’un sens que nous percevons et que interprétons intimement ; ce qui nous interpelle au plus profond de nous-mêmes, ce en quoi nous croyons avec force et conviction, voire ce que nous serions parfois prêt à défendre de tout notre être (par exemple : un amour passionnel, les mythes, mais aussi les arts). Elles transforment l’individu, le soi intérieur, la conscience. Elles permettent l’évolution des états de conscience, jusqu’à des stades spirituels, c’est-à-dire à des stades plus élevés de l’évolution de la conscience, des stades de développement très concrets, tangibles, réels et donc accessibles pour vous et moi. Les occasions ou opportunités de percevoir et de saisir des significations structurantes varient selon nos états de conscience initiaux, selon notre ouverture énergétique vis-à-vis de l’au-delà de soi, vis-à-vis de l’Autre, de l’étrange, de l’inconnu, selon notre faculté à accepter le changement morphogénétique. À mon sens, le voyage – parce qu’il est confrontation à l’altérité et épreuve du changement – favorise la perception de (nouvelles) significations structurantes.
EB. 2008-10-15.

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POURQUOI ET COMMENT S’ATTENDRE À L’INATTENDU ?
Dans quelle mesure un individu (un voyageur) peut-il s’attendre à l’inattendu? Comment reconnaitre et accepter l’inattendu, avec une sorte de bienveillance préalable? Comment incarner pleinement ce mode de pensée et cette attitude? Comment adopter ce principe d’ouverture et dans quelle finalité? Est-il pertinent d’adopter, dans le voyage et en tout instant vécu en la présence de l’autre, cette disposition de l’esprit? Quels risques prend-on en faisant cela? À quels dangers peut-on s’exposer? Autrement dit, quels peuvent en être les bienfaits et méfaits, les avantages et les inconvénients?
Si tel est le cas, si on s’attend réellement à tout ce qui risque de se passer, alors il semblerait que l’inattendu ne soit plus vraiment inattendu, que les situations éprouvées ne soient plus vraiment inattendues. Dès lors, de multiples malentendus et de dangers potentiels (tels qu’ils pourraient être perçus) peuvent être évités, esquivés ou éloignés ; de même, les chocs culturels, émotionnels et cognitifs deviendraient bien moins des confrontations virulentes que des échanges relationnels (ou épreuves de partage) supposant reconnaissance et acceptation des différences. Toutefois, on n’est plus vraiment à l’abri d’un événement inattendu, puisque l’on ne s’y attend pas, puisque l’on ne peut s’attendre à une chose inattendue. En ce sens, il m’apparait néanmoins cohérent et fécond (de faire l’effort) d’adopter cette disposition de l’esprit, autrement dit de l’incarner pleinement, ou encore d’intégrer cet état « de l’esprit » et de la conscience à un plus grand Tout existentiel, à un mode d’existence dans le voyage. Par l’exploration consciente du hasard, par une ouverture aux possibilités qui ne peuvent même pas être imaginées, l’inattendu devient mieux accueilli et l’Autre également (l’Autre = l’étrange, le différent, l’inconnu ; = les hommes, la nature, les idées).
EB. 2008-10-19.

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ÊTRE AUTHENTIQUE :
C’est toujours s’inspirer des autres, partager mais ne jamais copier.
C’est aussi et surtout, dire ce que l’on pense et faire ce que l’on dit.
EB. 2009-02-25.

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LE TEMPS PRÉSENT
"L’avenir nous tourmente, le passé nous retient, c’est pour cela que le présent nous échappe" - Gustave Flaubert.
Il y a ce qui est déjà, un passé inscrit dans la mémoire et qui se poursuit, un passé qui a été, dont il reste probablement des traces ou des marques, aussi floues soient elles. Et il y a ce qui sera, un futur accomplit, qui sera réalisé dans un présent, qui s’attachera à un passé, et qui, à son tour, deviendra lui-même un passé. Entre les deux, entre passé et futur, nous plaçons le présent. Dépendamment de l’authenticité de son vécu, il entrera en plus ou moins en cohérence avec un passé (un historique, donné ou acquis) et avec à un futur (un avenir projeté).
"Pour savoir où l’on va, il faut savoir d’où l’on vient", disait l’historien Fernand Braudel. Passé, présent et futur sont concomitants. Le passé et le futur sont des repères qui éclairent la suite du chemin. Pour autant, au-delà d’un passé vécu ou d’un futur vivable, le présent demeure le seul espace de vie.
"Pour savoir où l’on va, il faut savoir où l’on est", dit le proverbe tchadien. Vivre dans le futur n’est pas mieux que de vivre dans le passé. Le passé comme le futur nous préparent à vivre le présent. Ils nous conditionnent à le percevoir d’une manière raisonnée et réfléchie, plus ou moins dénuée de sensibilité et de spontanéité. Entre un regard nostalgique – source de savoir et d’intuition – et un regard rêveur – source d’inspiration et d’imagination – se distingue une autre voie. Cette voie s’ouvre au cœur de notre zone d’influence, une zone qui ne peut en aucun cas s’étendre à notre zone de préoccupation, bien plus spacieuse. La première, la sphère d’influence, est conduite par l’état de présence. Nous pouvons la percevoir et la ressentir, l’interpréter et la comprendre, et aussi et surtout, nous pouvons agir en elle. Quant à la seconde, la sphère de préoccupation, elle est régie par des projections mentales qui voguent entre un passé révolu et un futur insaisissable. Si vaste, profonde et diversifiée, elle demeure inaccessible et hors de notre contrôle. Le détachement des préoccupations qui occupent l’esprit, qui retiennent ou tourmentent – autrement dit le relâchement du mental – permet d’éprouver et de vivre, pleinement et intensément, l’instant présent. Certes, la manière dont nous ressentons le présent s’exerce en fonction d’un passé et d’un futur, en fonction de qui nous sommes et de qui nous voulons devenir. C’est d’ailleurs ici, en cet écart, au présent que nous accomplissons, que se construit l’estime de soi. Plus cet écart se réduit, plus notre estime et notre confiance en nous-mêmes grandissent, plus nous gagnons en valeur, plus nous élevons notre capacité à faire des choix cohérents et à coopérer avec les autres. Entre le passé qui nous a fait, qui nous guide et nous inspire, et le futur qui nous attire et vers lequel nous tendons, s’étend ici un espace de liberté, que nous appelons le présent. L’état de pleine présence que nous pouvons ressentir et vivre relève alors essentiellement de notre sentiment de liberté, de la manière dont nous percevons la réalité et dont nous sommes reliés, ici et maintenant. Il dépend de notre reliance intrapersonnelle (à soi), interpersonnelle (à l’autre) et transpersonnelle (au-delà du soi et du nous). Au-delà de notre champ de perception, de notre sphère de reliance et d’influence, qui se confondent au présent, au-delà de l’exercice des sens, il n’y a rien de tangible. Nos préoccupations ne sont que source d’enfermement dans un ailleurs, qu’idées volatiles et souvent sclérosantes. Dans l’état de présence, tel que reçu et accepté, tel que vécu immédiatement, nous nous libérons et nous nous relions. Au présent, de cet état d’esprit émergent et créateur, l’être va, vit et devient.
EB. 2009-05-06.

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PENSÉE APOCALYPTIQUE ET SOIF DE VIE.
Dans environ quatre milliards d’années le soleil explosera et ça en sera fini de notre planète. Mais, d’ici là, notre devenir étant entre nos mains, peut-être que nous aurons mis fin à notre existence bien plus tôt. Quoiqu’il en soit, si nous voulons survivre, il nous faudra dépasser le cadre de notre pensée actuelle ; il faudra que tout un chacun fasse l’effort de penser autrement, telle est la condition du changement, de l’adaptation et de la pérennité de la vie.
EB. 2009-06-18.

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Nous serions tentés de croire qu’un reproche se justifie pour celui qui l’émet s’il est véritablement mérité pour celui qui le reçoit. S’il est fondé sur la raison, s’il est justifié pour un, devrait-il être consciemment reconnu et accepté par l’autre? Il le serait semble-t-il s’il y a alignement des points de vue quant au sujet en question.
Aussi, les questions sous-jacentes que doivent se poser les parties (expéditeur et receveur) restent de savoir 1) si exprimer ce reproche – figure d’insatisfaction, de déception, de tristesse, etc. – est de bonne augure, 2) si son acceptation est sincère et gage de mieux-être pour toutes les parties en jeu.
L’acceptation ou le rejet pouvant être la réaction authentique de celui qui le reçoit, l’indifférence demeure tout autant une attitude qui peut parfois se révéler des mieux appropriées.
Aussi, la justification du reproche ne dépendrait pas tant de l’expéditeur que du receveur.
Plus encore, c’est en s’y soumettant – en abaissant le regard – que le reproche reçu se justifierait.
Dès lors, existe-t-il beaucoup de reproches justifiés et mérités? Un reproche peut-il être justifié?
EB. 2009-07-11.

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Mieux que demander une bonne explication, l’essentiel est d’avoir une bonne perception.
À l’école, on nous apprend à raisonner, à expliquer mais que très rarement à bien percevoir.
Une chose peut être perçue de diverses manières, alors autant choisir la meilleure, c’est apaisant.
Puisque la perception conditionne la compréhension, l’expression et l’orientation, alors il convient d’apprendre à percevoir ouvertement les choses, les discours et les actes, et cela dès le plus jeune âge.
EB. 2009-07-14.

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On n’essuie pas tout les problèmes de la même manière car tous n’ont pas le même goût.
La résolution de situations difficiles est donc plus affaire de sensibilité que de raison.
EB. 2009-07-16.

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D’un simple constat pessimiste, les relations s’appauvrissent et l’environnement se dégrade. Bien que les connaissances se multiplient, nombre d’individus ne parviennent pas à mieux se connaître, à trouver un sens porteur à leur existence. L’intensité vitale – la flamme de vie – est étouffée par un trop plein d’artifices et de superficialité ; les mondes de la consommation et du capitalisme en sont les producteurs et les exploitants. Dès lors, comment améliorer ces tristes réalités existentielles? La surprise et la nouveauté, initiées de bonnes intentions et d’attentions personnalisées, créent et renouvellent quotidiennement le goût pour la vie et le goût pour l’Autre, apportent un pétillement source d’espoir, de joie et d’équilibre dont les conditions de réalisation demeurant tant fragiles qu’instables voire parfois improbables. Prendre conscience de cette dynamique aide déjà à mieux se sentir, à mieux ressentir les autres, à être plus sensible à son environnement, en bref à mieux vivre ensemble. L’effort de chacun(e) est alors de stimuler et d’entretenir naturellement ses vibrations relationnelles à l’Autre. En cela, cette besogne se réalise nécessairement par le dialogue et par l’écoute, donc aussi par le silence.
EB. 2009-07-17.

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L’idée, l’intention et l’émotion – fondamentalement individuelles, semble-t-il – agrémentent et transcendent les mots contenus dans le discours et plus globalement la relation à l’Autre ; elles les créent, les font vibrer et les englobent ; elles y ajoutent de l’apaisement, du plaisir, un sentiment d’accomplissement, de l’intensité, de la passion, de la confusion, de l’ennui, du stress, de la colère, etc. Dès lors, comment les intégrer, les penser et les exprimer? Comment les vivre et agir sur elles – dans la mesure du réalisable! – afin de jouir de leurs effets positifs, plutôt que de se sentir victime de leurs possibles effets négatifs?
EB. 2009-07-18.

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Quand on pense, on s’égare,
Plus on pense, plus on s’égare,
Quand trop on pense et s’égare,
Vient le temps d’agir et d’être autrement.
EB. 2009-07-22.

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Garder une flamme allumée nécessite d’en prendre soin,
Pour se maintenir ou grandir, elle demandera de l’attention.
Du bois sec, comme un souffle ajusté, et un paravent de fortune!
Tout en gardant à l’esprit qu’une goutte de pluie peut l’éteindre.
Que dans le venteux désert, conserver une flamme relève du miracle.
Que sans le nourrir, le feu ne pourra subsister que provisoirement.
Telle serait la recette d’une relation amoureuse, ardente et sereine.
Cela dit, bien qu’une flamme puisse être conservée durablement,
Ce n’est pas pour cela qu’elle a émergé, qu’elle vit et qu’elle ondule,
Intense éclat ou lueur diffuse, elle nuance l’éclairage et le chauffage.
Parfois, elle éblouit ou brûle, jusqu’à faire entrer la matière en fusion.
D’autres fois, elle réconforte et compose une ambiance conviviale.
Vivre comme on attise une flamme, de part et d’autre de la relation,
Parfois avec fougue et audace, souvent avec justesse et subtilité,
Et toujours avec authenticité, et bienveillance vis-à-vis de l’autrui,
Intensifier son pétillement, son incandescence et sa flamboyance.
Adoucir son éclat, atténuer sa lumière, ou encore calmer sa chaleur.
Pour soi, pour l’autre, pour elle-même, pour ce que la flamme symbolise.
Ainsi, le lien enflammé, s’embrasent sensations, émotions et sentiments.
Ainsi s’embrassent amants et autres soumis à une destinée amoureuse.
EB. 2009-07-22.

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Moins on a l’impression d’en connaître, plus on en apprend. C’est enfantin!
EB. 2009-08-10.

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L’expérience humaine et psychique (comme ensemble conscient et inconscient) est un processus d’évolution (d’apprentissage sensible et raisonné) cadré dans une sphère de vie (le monde de la Nature, le monde des êtres humains, le monde des idées ou essences spirituelles) et intégré dans un modèle de développement personnel : L’Être existentiel.
EB. 2009-08-12.

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Ce qui est fait passé est accompli, que ce soit du bien ou du mal, il ne peut se défaire,
Mieux vaut assumer nos actions que chercher à les expliquer ou à les justifier,
Ce qui est gagné peut se perdre et ce qui est perdu peut parfois se regagner,
Encore faut-il savoir vivre au présent et se tourner vers l’avenir,
Encore faut-il en être confiant, patient et persévérant,
Encore faut-il en avoir l’intention et l’envie,
Encore faut-il demeurer authentique,
Encore faut-il agir.
EB. 2009-08-21.

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Pour réussir, voire pour exceller, dans un domaine quel qu’il soit,
Il n’importe pas tant de maîtriser une technique qui nous a été enseignée,
Il convient surtout d’être à l’écoute de son potentiel et confiant en soi,
D’être patient, persévérant et de toujours sentir le coup avant d’agir,
Comme le prédateur guette sa proie puis surgit au moment opportun.
EB. 2009-08-21.

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Faites usage les choses, non les êtres humains et faites le en accord avec la Nature,
Donnez et vous recevrez, d’une manière ou d’une autre, à court ou long terme.
Offrez-votre aide, partagez votre pouvoir et vous en retirerait des bienfaits ; si ces bienfaits ne sont pas matériels, s’ils ne sont pas concrètement observables, ils pourront tout autant être en vous, ils pourront s’appeler satisfaction personnelle, estime de soi, bien-être, légèreté de l’esprit, etc.
À votre tour, demandez de l’aide à autrui, accepter ce qu’il vous offre, que ce soit un sourire, de la compassion, un conseil, une idée nouvelle, etc. et ne le rejetez pas s’il n’a rien de matériel à vous offrir.
Car une véritable relation à autrui ne peut être seulement utilisation et expérimentation de l’Autre,
Car une relation ne peut être authentique sans considération des états, besoins et envies d’autrui.
EB. 2009-08-23.

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Le cheminement menant à la compréhension est bien plus enrichissant que l’obtention de la connaissance,
Plus l’incompréhension est grande, plus l’effort de compréhension grandit,
Et plus s’étendent les champs de perception.
EB. 2009-08-28.

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La sensibilité et l’ouverture des champs de perception mènent à l’éveil spirituel et donne l’accès à des vérités universelles ;
Alors que les doctrines religieuses, soustraites aux exigences de la raison, confinent l’esprit dans un espace clos.
EB. 2009-08-31.

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La valeur d’une vie se mesure en fonction de la valeur que l’on a donnée aux autres.
EB. 2009-08-31.

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L’authenticité s’oppose à la légitimité comme le sensible s’oppose à la raison, ou la spontanéité à la réflexion. Pour autant, ces oppositions, divisions ou contradictions, sont contenues en un ensemble, que ce soit un mode d’être et de vie, de pensée et d’agir, … par conséquent il doit y avoir une manière de les concilier.
EB. 2009-09-08.

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- Expliquer – ou faire comprendre par la leçon – c’est, pour un esprit savant, transmettre méthodiquement ses connaissances, acquises par l’exercice de la raison, à un esprit ignorant : Tel est le principe ou le processus de l’abrutissement ; l’abrutissement étant la subordination d’une intelligence à une autre, l’imposition contre la libre volonté.
- Apprendre et comprendre ne sont jamais que traduire, c’est donner l’équivalent sans sa raison d’être première.
- Un apprentissage émancipateur part de la libre volonté d’apprendre ce que l’autre ignore (le maître ignorant) ; l’apprenant émancipé apprend donc par lui-même, parvient à penser, à se dire et à agir par lui-même.
EB. 2009-09-08.

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Les amoureux qui coïncident trop bien ensemble, qui ne font plus qu’un, sont des abrutis.
1+1 n’a jamais fait 1 en sciences de la nature et ne peut faire 2 en sciences humaines,
1+1 est égal à 3, c’est-à-dire à un tout composé de soi, de l’autre et de la relation,
Puisque sans relation, la nature et l’humanité ne peuvent survivre,
Puisque c’est par la relation que toute chose se créée et évolue,
Que ce soit les plantes, les enfants ou les idées.
EB. 2009-09-08.

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Si l’espoir génère et nourri l’espoir, si l’esprit s’enrichit de la pauvreté,
Alors l’espérance en l’autre et l’humilité en soi forment la solidarité.
EB. 2009-09-08.

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La révélation et la transformation ne peuvent s’opérer d’une préparation,
Elles ne suivent aucun processus raisonné, elles ne peuvent être visées,
Elles surgissent de la vacuité, de l’inconnu, de l’autre et de soi,
Elles demandent exploration, décentration et introspection,
La suspension des sens ou la perception extra-sensorielle,
Et, avant tout, elles demandent simplement d’être accueillies.
EB. 2009-09-09.

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Nous sommes réellement conscients d’une chose qu’après l’avoir vécu personnellement.
EB. 2009-09-11.

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Qu’est-ce que vivre intensément et pleinement :
C’est contempler plutôt que constater,
C’est goûter à la diversité et la savourer,
C’est éprouver et expérimenter, l’un puis l’autre,
C’est être en relation, ressentir et s’émerveiller avant d’expérimenter,
C’est être présent dans chaque relation plutôt que distant,
C’est observer et participer, c’est sentir, penser et agir,
C’est prendre des risques pour ne pas regretter,
C’est reconnaître et ne pas renier, c’est accepter et pas rejeter,
C’est croire en soi, en son potentiel d’évolution,
C’est saisir les occasions qui s’offrent à soi.
EB. 2009-10-14.

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Philosopher est autant expérimentation de faits passés (un regard sur) qu’une anticipation sur le futur (un regard vers) ; autrement dit, l’activité ou l’exercice de la philosophie repose sur une histoire et un présent, sur des expériences qui ont été ou sont éprouvés (individuellement et collectivement) ; quant au rôle de la philosophie, il est d’accompagner les changements, de les penser et de les inscrire dans un cadre éthique et moral.
EB. 2009-10-14.

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C’est en découvrant et en reconnaissant l’unicité de chacune des choses,
C’est en les apprivoisant une à une, que l’on devient universel.
EB. 2009-10-31.

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On perd de notre sensibilité envers/avec autrui (on s’en distancie) à la perception de l’effort d’invulnérabilité d’autrui, de son apparente supériorité, de sa carapace impénétrable, de son égocentrisme affirmé.
EB. 2009-11-03.

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LA TRANSFORMATION INTÉRIEURE : ESSAI D’UNE DÉFINITION.
Une transformation intérieure est avant tout spirituelle, transformation de la vision et de l’esprit. Quand elle survient, dans la pleine intensité de l’instant présent, l’individu prend soudainement conscience d’un nouvel état qui le compose, qui vient d’émerger. Sous l’effet d’un déclencheur, son esprit se libère et se contracte, en un sens toujours spécifique. Sa vison s’élargie en de nouvelles perceptions sensibles, en de nouvelles idées et valeurs, vers de nouveaux états de penser et d’agir. Il se révèle après avoir éprouvé – voire enduré – les aléas du destin, après avoir traversé et dépassé un lot d’épreuves qui jalonnent son chemin (obstacles, infortunes, difficultés, étapes). Il se dévoile à lui-même et se transforme. Il change radicalement de « mode », de manière de percevoir le monde, puis de penser et d’agir. Sa conscience ainsi que ses schémas de perception, d’interprétation, de compréhension, d’expression et d’orientation évoluent de manière globale, et sans retour possible en arrière. En somme, la transformation intérieure elle est une métamorphose de l’esprit et de la conscience, de l’identité et de l’existence. En d’autres termes, la transformation intérieure implique 3 grands mouvements :
1- une mort : un détachement, une séparation, un déchirement, un éloignement ;
2- une latence : une mise en marge, une période transitoire, un passage, une décentration ;
3- une renaissance personnelle ou un changement radical : le commencement d’un nouveau Soi, plus grand, une nouvelle vision du monde et un nouveau rapport au monde, une re-centration génératrice d’un nouvel élan.
EB. 2009-12-08.

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Si je débordais de richesses matérielles que me manquerait-il?
EB. 2009-12-09.

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Si l’homme reconnaît, accepte et aime sa part de féminité, alors il aimera sa femme,
Si la femme reconnaît, accepte et aime sa part de masculinité, alors elle aimera son homme.
Si un être reconnaît ses contradictions internes, alors il s’aimera et aimera autrui.
EB. 2009-12-16.

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La valeur d’une vie se trouve en l’essence de chaque chose perçue, en Soi et en l’Autre, en l’essence que l’on parvient à percevoir sensiblement, que celle-ci soit révélée suite à un effort ou qu’elle surgisse de la vacuité.
EB. 2009-12-22.

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La morale est prescriptive, l’éthique un choix personnel.
EB. 2009-12-22.

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Une éthique procède de l’appréciation en nous-mêmes et de leur conciliation, des sciences de la Nature (médecine, biologie, physique, etc.), des sciences humaines (philosophie, communication psychosociologie, etc.) et des sciences spirituelles, des sciences de l’éducation, du droit et de la politique ; elle naît, évolue et s’exprime, tant à des niveaux individuels que collectifs, une politique aux dimensions éthiques étant « gouvernance » responsable de soi, des autres, d’un tout.
EB. 2009-12-22.

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Il faut faire le vide pour s’émerveiller.
C’est dans la passivité que survient la révélation.
EB. 2009-12-26.

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La raison construit (l’identité), le sentiment conduit (le sens).
EB. 2009-12-28.

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Plus souvent tu ne penses qu’à toi sans souci d’autrui,
Et plus susceptible deviendras-tu.
EB. 2010-01-04.

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Imaginer, c’est émettre des hypothèses, étendre ses perceptions (sensorielles et extrasensorielles), élargir sa conscience / son esprit et s’ouvrir à son inconscient.
EB. 2010-01-05.

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Le fatalisme est ouverture au changement et acceptation du changement.
EB. 2010-01-08.

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L’intégrité, bien qu’elle constitue un déni du changement, est l’une des conditions nécessaires au vivre ensemble.
La paresse, quant à elle, est l’une des principaux vices de l’être humain.
EB. 2010-01-08.
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Un nouveau paradigme écologique, une nouvelle théorie ou méthode à vocation universelle ne pourront se répandre que lorsque l’environnement et la société humaine seront prêts à les accueillir. Il ne pourra y avoir de changement radical des modes de vie, de pensée et d’agir, que lorsque l’humanité sera au pied du mur, désorientée et déséquilibrée, en crise et dans le désespoir d’être sans devenir autre, dans l’incapacité de demeurer en une même condition ou forme d’existence.
EB. 2010-01-26.

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C’est précisément quand l’on pense maîtriser,
Que toute maîtrise nous échappe,
Et que l’on devient vulnérable.
EB. 2010-02-01.

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Que sont la raison et la vérité?
Les pessimistes ont tord, les optimistes ont raison.
La raison ne peut, à elle seule, mener à la vérité,
Car la vérité est premièrement ressenti et croyance.
EB. 2010-02-04.

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Les relations sont un jeu ambigu parsemé de conquêtes actives et de séductions entre l’un et l’autre, d’attentes passives et d’espoirs, d’obstacles et d’opportunités, d’incompréhensions et de surprises, d’épreuves, parfois dures mais toujours enrichissantes. La relation est une aventure pittoresque en une perspective incertaine. Au fil de ce voyage, parfois l’un ou l’une s’arrête, attend, patiemment ou impatiemment, parfois l’un ou l’une accélère, ralenti, change de trajectoire pour une échappée belle, pour un raccourci vers l’autre... . Toute relation n’est qu’un jeu dynamique, un jeu qu’animent, alimentent et souvent remportent les audacieux/euses, celles et ceux qui gardent l’autre dans leur cœur, dans leurs pensées et aussi dans leur visée, celles est ceux qui restent dans le jeu, qui se confrontent et jouent intensément avec l’autre, même sans trop chercher à savoir pourquoi ils le font.
EB. 2010-02-06.

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En une situation bien précise, comme en chaque, j’ai considéré, avec force sensible et rigueur de l’esprit, tous les paramètres, options et perspectives qu’il m’était possible de percevoir et d’imaginer, j’ai fait cela afin de prendre la bonne décision et de vaguer dans la bonne direction ; aujourd’hui, par cet apprentissage de la conscience, j’ai l’intuition de faire "spontanément" les bons choix existentiels et d’évoluer harmonieusement.
EB. 2010-02-08.

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Pour certains, les insoucieux, la confiance se donne d’avance.
Pour d’autres, les soucieux, elle se mérite et se gagne progressivement.
Pour moi, elle se ressent en tout temps auprès des personnes en qui l’on croit.
EB. 2010-02-10.

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Nous créons ce à quoi nous pensons.
EB. 2010-02-12.

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L’ESPRIT D’ATTRACTION DU VOYAGEUR EN QUÊTE DE SOI.
Nous apprenons à mieux nous connaître en éprouvant l’Autre,
Nous trouvons du sens à l’existence en perdant nos repères,
En cela, en ce semblant paradoxal, j’entrevois une vérité :
Ce qui nous entoure – l’univers, l’environnement dynamique, l’altérité, la nature, les êtres, la vie –, ce tout est empli d’une énergie, une énergie qui nous lie à toute chose et nous enveloppe, qui nous attire et nous anime, une énergie que l’on peut capter et concentrer, moduler et orienter selon nos propres désirs, une énergie qui nous permet de nous créer et de nous réaliser. Cette énergie est parfois plus intensément perçue : en ces situations, nous sommes sensiblement captivés par des signes et des indices, par des faits de "hasard", par des coïncidences, en somme, par des manifestations "extraordinaires" ; toutes surviennent, nous saisissent, nous étonnent et parfois même nous charment ; toutes nous invitent à les suivre. Dès lors, pourquoi lutter contre? Pourquoi demeurer indifférent vis-à-vis d’elles? Ne serait-il pas préférable de les reconnaître et de les accepter, de s’en inspirer, de les intégrer pleinement en notre conscience et de nous laisser porter par cette loi de l’attraction… j’en ai l’intime conviction. Une autre manière de capter cette énergie et de nous accomplir est de commencer par se poser cette question fondamentale : Qu’est-ce que je veux vraiment, d’un point de vue à la fois sensible et raisonné? Autrement dit, en quoi je crois? À quoi je pense le plus? Qu’est-ce qui m’attire? Où et auprès de qui je me sens confortable et en confiance? Puis, une fois ces envies et aspirations identifiées, d’y penser intensément, d’y croire de tout son être, d’imaginer et de voyager en leurs sens, de se donner les moyens d’agir en leurs sens, de façon à s’y relier véritablement et à les assouvir, de façon à ce que les pensées créatives et les visualisations se transforment en faits. Ainsi, telle une œuvre d’art vivante, pensante et expressive, nous pouvons choisir de rayonner, de sculpter à souhait notre existence et de nous accomplir en une voie singulière.
EB. 2010-02-12.

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VERS UNE COMPRÉHENSION DE LA LOI D’ATTRACTION ET DE L’AGIR RELATIONNEL.
La loi de l’attraction, bien qu’universelle, se perçoit, se ressent et s’interprète individuellement. En une existence singulière, une facette d’une personne peut nous attirer mais, pour autant, une autre facette de cette même personne peut nous repousser. Parfois, des choses peuvent nous attirer et pourtant nous ne sentons pas en nous la capacité de les accueillir, nous les jugeons a priori inconciliables avec soi, incompatibles avec nos modes de vie habituels, avec nos modes de pensée et d’agir. Parfois, nous sommes sensiblement attirés par une chose qui, d’un point de vue raisonné, nous repousse, ou par un bien qui peut faire mal. Devant ces états de fait paradoxaux, en considération des contradictions internes à l’être humain, devons-nous faire l’effort de raisonner notre sensibilité? Est-il possible et profitable de réaliser en nous-mêmes une telle opération? De premier abord, ne devrions-nous pas faire le choix de nous laisser porter par un sentiment d’attraction de premier plan qui soit estimé comme étant naturel, véritable et évident, ou, sur un second plan, qui soit jugé comme raisonnable et de bonne augure, et cela en considération de nos états d’âmes, de nos traits de personnalité, de notre situation existentielle à l’état présent, en considération des enjeux et des risques encourus?
Avec le temps, avec du recul, nous expérimentons les faits de notre passé, notre vécu sensible, ce qui nous a spontanément attiré avec force d’intensité, ce que nous avons accompli. Avec le temps, plus  nous objectivons notre vécu sensible et subjectif – c’est-à-dire, plus nous vivons sur cet acquis, plus nous nous remémorons et raisonnons avec nostalgie l’expérience passée – sans alimenter l’existence partagée avec l’Autre de nouveaux instants, sensibles et intimes, et plus la passion – ou la pulsion de vie – s’attenue. Dès lors, comment maintenir ou revitaliser cette passion? Comment la faire vivre intensément et durablement?
C’est une épreuve relationnelle à endurer et à dépasser pour en tirer des bienfaits existentiels, une épreuve à travers laquelle nous pouvons finalement prendre du plaisir et trouver de la sérénité. C’est un effort de centration et de décentration, puis de re-centration et de mise en commun ; c’est, d’une part, une introspection de nos besoins et désirs les plus profonds, d’autre part, une acceptation de l’Autre intégral qui nous attire, une acceptation de tout ce que nous percevons chez l’Autre, de son essence, de ses qualités comme de ses défauts. Aussi et surtout, cette tâche implique de trouver en nous la faculté de jouer de manière authentique avec l’Autre et de prendre le risque d’être malmené ou d’être agréablement surpris. C’est un exercice constant, une recherche perpétuelle de ce que nous voulons fondamentalement, de ce qui nous tient à cœur en l’Autre, de que nous souhaitons conquérir et acquérir, préserver et propager.
Du contact à la rencontre, de la rencontre à la vie en relation, l’optimiste est un voyageur esthète et philosophe (aventurier et courageux, sensible et raisonné, conscient et spirituel) qui, sans cesse, se tourne vers ce qui en l’Autre l’attire ; il le perçoit, l’éprouve puis l’expérimente ; il tente avec patience de le comprendre dans son essence et dans son entièreté ; il se concentre sur ses plus belles facettes, les apprécie pleinement afin, qu’à leur tour, ces dernières viennent estomper, voire bonifier, d’autres facettes perçues a priori comme étant moins séduisantes, autrement dit afin que la beauté perçue par soi chez l’Autre se répande globalement. Pour que cela se produise, dans la relation à l’Autre, il ne faut rien imposer à l’Autre, rien lui infliger sans son acceptation sensible et raisonnée ; il ne faut rien exiger de l’Autre (les seules exigences profitables – dans le sens d’une émancipation personnelle et d’un bonheur partagé – sont celles que nous orientons vers nous-mêmes, celles que nous établissons avec clairvoyance et mesure, en considération de nos états individuels, de ceux d’autrui et de ceux de notre environnement). Il faut juste faire preuve de bienveillance et de compréhension vis-à-vis de l’Autre, parfois d’audace et, en certaines circonstances, solliciter son aide, que cet Autre soit une personne avec laquelle nous sommes en relation, que ce soit un élément de la Nature, une chose ou une idée nouvelle. Il faut simplement offrir à l’Autre sa confiance, savoir l’apprécier et l’aimer, lui donner ce que l’on aimerait recevoir (attachement sensible et solidarité, liberté de pensée et d’agir, etc.), lui en donner autant que l’on en voudrait pour soi. En d’autres termes, il faut voir en l’Autre ce qu’il ou elle a de meilleur et partager avec l’Autre ce que l’on a de meilleur ; en cela émerge et se construit l’harmonie relationnelle, en cela seulement elle peut être durablement.
EB. 2010-03-07.

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C’est parce que nous avons peur et que nous sommes méfiants que nous réagissons de manière égoïste et évasive. C’est lorsque nous sommes envahis par un sentiment d’inquiétude ou d’angoisse que nous agissons de façon impulsive et décalée, voire parfois déraisonnée ou insensée. C’est pour cela que nous choisissons l’esquive et la fuite. C’est seulement à partir du moment où nous comprenons et surmontons nos peurs (en soi et vis-à-vis de l’Autre, vis-à-vis de l’altérité intérieure ou extérieure), où nous reconnaissons et acceptons les réalités existentielles (aussi dures puissent-elles être, aussi durement puisse s’opérer cette prise de conscience), tout en restant connecté à notre sensibilité (vis-à-vis de soi et de l’Autre), centré sur l’essence de notre personne (nature et fondements, besoins et désirs singuliers), en considération des spécificités d’autrui et de notre environnement, que nous pouvons parvenir à nous apaiser et à prendre de bonnes décisions, tant pour soi que pour nous.
EB. 2010-03-31.

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De bon gré.
Entre nous deux,
de toi à moi et de moi à toi.
En toute relation, en cours et à venir.
Pas de supposition hâtive et pas d'attente égoïste,
sans inquiétude, sans crainte, sans peur, car toutes inutiles.
Plutôt imaginer avec optimisme les possibles, puis s'en détacher.
Avant tout, se laisser guider par ses instincts, besoins et sentiments,
être à l'écoute des indices qui se présentent à nous et nous captivent.
par ce qui, à la fois, nous porte en soi et nous attire en l'autre.
Seulement agir en leur sens, en pleine et totale conscience.
Ainsi, nous pouvons cheminer de manière authentique.
En cela, nous pensons avoir agit en toute liberté,
et pourtant nous n'avons pas eu le choix,
car ce qui s'est produit était évidence.
Je me suis fait avoir par le destin,
et je l'ai bien cherché.
Pour le meilleur,
et pour le pire.
Bien satisfait,
et sans regret.
EB. 2010-04-05.

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Apprenez à ressentir qui vous êtes et éprouvez ce qui vous attire, l’un et l’autre. Puis, en une situation comme en chaque, posez-vous les questions du pourquoi et du comment. Ensuite, détachez-vous en et recentrez-vous sur celle du quoi. À quoi pensez-vous et en quoi croyez-vous avec force. En quoi voulez-vous agir, en quoi avez-vous le potentiel d’agir. Seulement après, agissez en conscience et en confiance, avec conviction, mesure et justesse ; seulement après, vous pourrez agir de la sorte.
EB. 2010-04-10.

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VISION DE L’AVENIR.
J’ai la vision d’un monde futur qui se construira par la crise puis par un renouveau en termes de prises de conscience et d’éducation esthétique (par la perception sensible et l’apprentissage raisonné), autrement dit, sur un plan évolutionniste, par la rupture d’avec des modes d’existence devenus obsolètes et par l’émergence d’un changement radical, tant nécessaire que bénéfique. Une fois au pied du mur, la crise surviendra et nous la subirons, puis nous devrons la dépasser pour continuer à vivre ensemble. Quant à la renaissance, je crois fermement quelle s’opèrera par le biais de l’apprentissage – sensible et raisonné – de la communication, et cela dès le plus jeune âge. Ici, la communication doit être perçue en un sens large, les trois sphères de relation de tout être humain étant : 1) la vie avec la nature, c’est-à-dire avec le vivant, avec l’environnement dynamique et énergétique, 2) la vie avec ses congénères, c’est-à-dire avec les autres êtres humains, de même nature mais culturellement différents, et enfin, 3) la vie avec les idées ou essences spirituelles desquelles naissent des actions et des faits qui, à leur tour, deviendront la base d’un futur en construction perpétuelle.
EB. 2010-04-10.

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Dans la multiplicité, il n’y a de folie que dans l’ordre certain et inflexible, autrement dit que là où une force établit un ordre avec certitude et le maintient intentionnellement statique. C’est ainsi que les fous sont sûrs de détenir la vérité et qu’ils veulent l’imposer.
Quand sommes-nous donc gagnés par cette folie? : Quand nos facultés de perception et d’interprétation demeurent confinées en un univers de logiques aux frontières tant rassurantes que contraignantes ; quand nous n’osons pas prendre le risque d’imaginer d’autres perspectives ; quand nous ne parvenons pas à faire l’effort de reconnaître et d’accepter une vérité qui soit différente de la nôtre.
La folie serait alors de croire que nous avons raison et de donner tord à autrui, que nous percevons les choses avec plus de souplesse et d’ouverture sensible qu’autrui, avec plus de justesse qu’autrui. La folie serait de croire que, pour entretenir la qualité d’une relation, il est préférable de choisir le connu et non l’inconnu, de se maintenir dans le confort et la stabilité au lieu de saisir de nouvelles opportunités porteuses d’espoir (la vie n’est-elle pas évolution perpétuelle?), qu’il serait préférable d’opter pour la facilité et non pour la dureté de l’effort, un effort qui serait premièrement celui de réinterprétation d’une réalité selon d’autres perspectives. La folie serait de croire que le bien-être réciproque dans une relation ne puisse émerger et se construire que facilement, sans épreuves si efforts pour les dépasser.
Néanmoins, ce n’est pas parce que le monde est complexe – voire chaotique – que nous devons choisir la complication. Au contraire, c’est en prenant conscience du fait que toute chose se crée et évolue par le biais d’épreuves et au sein d’une complexité – c’est-à-dire au sein d’un désordre apparent qui pourrait être ordre universel – que nous devenons plus flexibles et plus à même de nous simplifier l’existence.
EB. 2010-04-11.

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La folie reconnue, acceptée et assumée fait l’Homme authentique.
EB. 2010-04-13.

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Ne me demandez pas qui je suis, je vous mentirai en pensant vous dire la vérité.
Mieux vaut observer mes actes pour me comprendre et croire en ce que je peux être.
Car je ne suis pas ce que je dis être mais cherche à le devenir.
(Autrement dit et plus en nuances : Si vous me demandez qui je suis, ne croyez pas tout ce que je vous raconte ; il est possible que je vous mente tout en pensant vous dire la vérité. Mieux vaut observer mes attitudes et mes actes pour me comprendre et croire en ce que je peux être. Car, dans le fond, je ne suis pas tout ce que je dis être ; car une part de mon autodéfinition reflète davantage "ce que je cherche à devenir" que "ce que je suis à l’état présent").
EB. 2010-04-13.

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Croire en sa force de bienfaisance, pour pouvoir croire en autrui,
Accepter qu’autrui nous fasse ce qu’il n’aimerait pas qu’on lui fasse,
Car autrui n’a peut-être pas conscience de ce qu’il n’aimerait pas qu’on lui fasse,
Accepter l’injustice et d’être traité sur une plan d’inégalité, puisque existent des différences,
Accepter les contradictions et paradoxes liés à la nature humaine, accepter les mystères de la vie,
Aider son prochain, donner aux égoïstes, pardonner aux coupables, être généreux envers les avares,
Être bienveillant et compatissant ; partager librement ce que l’on a de meilleur et ne rien attendre en retour,
Faire du bien à ceux qui nous ont fait du mal, car ils n’ont peut-être pas conscience du mal qu’ils ont fait,
Voilà comment se manifestent l’ouverture d’esprit et la force intérieure, la tolérance et l’humilité.
EB. 2010-08-06.

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Le philosophe devient politique et l’artiste devient chef d’œuvre.
Quant au chercheur, comme le voyageur, il devient guide-éclaireur.
Le mix des trois, l’équilibre des trois, ouvre une voie prometteuse.
EB. 2010-08-08.

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L’ILLUSION DU TEMPS ET LE COURS DE L’ÉVOLUTION,
OU COMMENT ÉVOLUER HORS DU TEMPS ?
Semble-t-il, il y aurait en nous des peurs innées, avant même notre naissance.
Aussi, que se passe-t-il avant notre mise au monde, dans le ventre de notre mère ?
Une forme de vie naît et grandi, se construit et évolue, en connexion première avec notre mère, fondé sur les gènes de nos parents, puis en relation – bien que plus éloignée – avec l’environnement extérieur à notre mère. Nous pourrions émettre l’hypothèse selon laquelle les inquiétudes, craintes et peurs, notamment de la mère (car la mère constitue l’environnement immédiat qui enveloppe l’embryon), elles-mêmes générées par l’environnement de cette dernière, par son vécu et par son passé proche ou lointain, influencent le devenir de l’enfant au stade prénatal.
Autrement dit, si nous considérons qu’être au monde, c’est déjà vivre dans le ventre de notre mère, à l’état de fœtus, en considération du fait que tout être humain est, à la naissance, biologiquement dépendant de ses parents, alors une part de nous-mêmes existerait avant même l’accouchement de notre mère, avant même le début de notre conception, avant même que se forme l’embryon de ce que nous pourrions devenir.
Ce qui est inné en nous-mêmes serait dans les gènes de nos parents et de nos ancêtres, de notre espèce, de la vie qui a fait ce que nous sommes, à travers les environnements (nature, sociétés...) traversés par le genre humain auquel nous appartenons.
Peut-être aussi que ce que nous considérons comme inné n’est qu’une forme identitaire commune à un groupe, à une communauté, à l’espèce humaine (un tout faisant parti d’un plus grand tout) à laquelle nous (tout ou partie de l’espèce humaine) sommes parvenus, tant par adaptation naturelle à notre environnement qu’au travers d’influences culturelles sur les générations antérieures.
Par exemple, la structure corporelle – notamment la sculpture musculaire – d’un certain nombre d’individus de couleur noire ne serait-elle pas influencée par des années d’esclavage passées, c’est-à-dire par les travaux forcés qu’ont endurés leurs ancêtres ? Peut-être pourrions-nous répondre par l’affirmative en reconnaissance le fait qu’en surmontant les épreuves on se renforce… . Cela dit, de par mes observations et mon vécu, j’ai toujours cru que certains aspects de nos personnalités sont innés, naturellement et culturellement. D’un côté, je crois que nous pouvons affirmer qu’il y a des points communs, une universalité, entre tous les êtres humains, entre tout ce qui nous entoure ; nous pouvons appeler cela la Vie ou l’Énergie. Par contre, d’un autre côté, il n’y a des différences entre toutes les choses, entre tous les êtres, entre toutes les formes de vie. Il n’y a donc pas d’égalité parfaite,  il ne pourra jamais y en avoir ; nous sommes tout simplement mélangés dans un monde d’une infinie complexité.
De mon intuition et de ma sensibilité, de tous les signes qui se sont présentés à moi au fil de mon évolution et que j’ai suivis, de mes expériences passées, de mes souvenirs, … bref de ce vécu, celui dont j’ai pleinement conscience aujourd’hui, émerge une idée que je ne peux retenir : tout fait parti d’un plus grand tout dont l’origine a été oubliée, dont l’essence a été perdue, cachée dans la multitude, dissimulée au cœur de la complexité ; tout est vie et existe indéfiniment et, en même temps, rien n’existe avec certitude ; tout est variable et relatif ; rien n’existe en dehors de ce que nous percevons, tel que chacun de nous le perçoit spécifiquement, de manière toujours différente à chaque fois ; tout part d’une naissance et va vers une mort certaine que la Vie englobe ; tout s’adapte et se régénère ou meurt pour renaitre autrement ; tout va et vient ; tout se disperse et se transforme ; tout puise son origine ici (en soi) et ailleurs (en l’autre), par le lien entre le Soi et l’Autre ; tout se prolonge en de nouvelles entités et perspectives ; tout n’est que constante évolution ; tout n’est qu’Énergie ; rien n’a de forme fixe ; tout n’est que mouvance ; tout est finalement possible…
…et si le temps n’existait pas ? Si le temps n’était que construction de la pensée humaine, un paramétrage basé sur une erreur de perception ou sur un choix spécifique de perception restreinte qui se serait répandue au fil des siècles ?  …alors tout moment vécu ne serait que présence, toute relation serait fondamentalement ambigüe, toute chose – comme toute vie – contiendraient en son sein une part de mystère ; parfois, nous découvrions en elle une illusion que nous aurions créé au fil de notre évolution. Ce mystère contenu en toute chose serait en même temps le fruit de notre imagination ; selon les cas, cette part mystérieuse pourrait apparaître – ou plutôt être perçue – comme belle ou laide, positive ou négative, bénéfique ou maléfique, etc. ; elle pourrait révéler de merveilleuses facettes pour les optimistes, pour celles et ceux dont le cœur et l’esprit sont ouverts, pour celles et ceux qui cultivent espoir et confiance, en l’avenir et en la nature humaine, pour celles et ceux qui font face à l’adversité, agissent et la surmonte.
Si le paramètre du temps n’existait pas, alors nous ne perdrions pas notre temps, nous ne courrions pas après le temps, nous n’aurions pas peur du temps qui passe, pas peur de la mort, nous ne nous impatienterions pas, nous ne serions pas stressés par de trop courts délais, nous n’aurions pas d’attentes source de potentielles frustrations, nous serions spontanés, nous vivrions davantage au présent, sans penser au passé, sans se projeter vers l’avenir, il n’y aurait peut-être même plus de causes ni d’effets, plus d’origine ni de futur.
Néanmoins, absence de temps – de ce repère qui guide nos quotidiens – ne signifie pas absence d’évolution. En effet, sans le paramètre du temps, nous pourrions toujours influer sur le cours des choses, sur notre évolution, sur celle de notre environnement. L’avantage que nous en retirerons (qui reste à définir pour tout être) reposerait sur une prise de conscience de la part de déterminisme dans notre existence (fatalisme, destinée), une part qui serait mystérieuse, impénétrable, incommensurable ; ainsi, en acceptant le fait que nous ne pouvons pas tout connaître et tout maîtriser, nous apaiserions  nos ambitions de domination, nous gagnerons en équilibre et sérénité. 
Et si notre perception nous jouait un tour… et si le temps n’existait pas, s’il n’était qu’une illusion… Imaginez quelles autres dimensions, dynamiques est perspectives pourraient émerger et se dévoiler devant nous… Peut-être que nous redeviendrons plus sauvages, plus instinctifs, peut-être que nous reviendrons à des modes de vie plus simples et naturels?! Nous ne lutterions plus contre l’ordre de la nature, nous vivrions et évoluerions en accord avec elle.
Une question demeure : si le temps n’existait pas, comment évoluerions-nous, guidés par quels (autres) repères ?
EB. 2010-08-11.

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Aujourd’hui, je me sens plus vivant qu’à l’ordinaire.
On a rit, on s’est apprécié, on s’est découvert sur le vif,
Tu m’as surpris, tu m’as déséquilibré… et j’ai apprécié!
Je me suis senti plus léger et inspiré, plus fort et créatif,
On s’est compris aisément et on a partagé une intimité,
Et puis, il y a autre chose… un indéfinissable adjectif,
L’esprit ouvert, je ne parviens pourtant pas à le deviner,
Ce mystère ne peut être percé par des mots ordinaires.
EB. 2010-08-11

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SERVITUDE OU LIBERTÉ
Ne pas se soumettre, ne pas se contrarier,
Ne pas dominer, ne pas se laisser dominer,
Soumettre autant que l’on se laisse soumettre,
Dominer autant que l’on se laisse dominer,
Sans abus, sans coupable et sans bourreau,
Demeurer vrai : être intègre et authentique,
Dire ce que l’on pense et faire ce que l’on dit,
Connaître ses limites et dépasser les frontières,
Et du va-et-vient, de ce jeu entre soi à l’autre,
De confrontations en lien de (ré)conciliation,
Ainsi va, vit et devient le sentiment de liberté.
Ainsi se tempèrent et s’équilibrent les esprits.
EB. 2010-06-17.

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LE FUTUR EST-IL DERRIÈRE NOUS ?
Les yeux ouverts, devant nous, nous percevons ce qui se passe ; lorsque nous en prenons conscience, lorsque nous l’interprétons, nous portons un « regard sur », sur une chose qui fait déjà parti du passé.
Les yeux fermés, nous nous souvenons de notre passé, nous nous rappelons même parfois très précisément d’un fait que nous avons vécu, d’un paysage ou du visage d’une personne.
Quant au futur, nous ne pouvons ni le voir ni le prévoir, tout au plus nous pouvons l’imaginer intuitivement voire le pressentir, sans jamais le connaître d’avance ; nous vivons alors dans l’incertitude de l’avancement d’un présent qui y mène.
Autrement dit, on voit le passé et on ne voit pas le futur. Le futur serait-il donc derrière nous ? Émergerait-il de derrière nous ? Marche-t-on à l’envers, pour revenir d’où l’on vient ? Le but de la vie serait-t-il de cheminer vers ses origines, de prendre conscience de la totale causalité de notre existence (sans pour autant parler de total déterminisme), de prendre conscience de cette dynamique causale qui se dévoilerait petit à petit, que nous découvrions pas à pas ? Avancerions-nous en tentant de connaître d’où l’on vient, en prolongeant un héritage humain, naturel et culturel ? Une transformation identitaire émergerait-elle de la clarification du déploiement de notre existence passée, d’une révélation des liens de causalité qui tissent la toile de notre vécu et de notre évolution ? 
Devant et derrière, avant et après, passé et futur ne seraient ils pas des concepts inventés pour nous rassurer, des repères pour nous orienter ? Le temps est l’espace ne seraient-ils pas des illusions ?
EB. 2010-06-16.

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PLANIFICATION VERSUS ÉMERGENCE
Sans objectif, sans attente de résultat, sans planification,
Intuitivement et spontanément, se connecter à la source d’inspiration,
Faire ce que nous pouvons ensemble, laisser le futur émerger dans la présence.
EB. 2010-06-12.

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QUESTIONNER/CHERCHER/RÉPONDRE
Se questionner nous ouvre à la compréhension et à la liberté,
Croire posséder les réponses nous enferme dans l’acquis et le passé.
Chercher les réponses ferme des portes, chercher les questions en ouvre.
EB. 2010-06-12.

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VA-ET-VIENT ET MÉDITATION
Qui vivra verra, qui a vécu a vu, qui vit intensément s’expose à une chute, c’est la dynamique du va-et-vient, c’est le mouvement du "up and down", entre décentration et centration, entre l’épreuve et l’apprentissage émancipateur.
Les choses surviennent et se passent, parfois bonnes, parfois moins bonnes, mais jamais inutiles ni dénuées de sens. Tant qu’on ne lutte pas contre, on s’en relève mieux ; tant qu’on ne force pas trop, on avance mieux, avec force et avec plus d’évidence.
EB. 2010-05-20.

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VOYAGE ET RÉALITÉ
Faire un voyage puis parler du voyage, ouvre les esprits, là est l’essentiel.
Comme imaginer ou jouer, parler de voyage, c’est hausser la réalité d’un ton.
EB. 2010-05-19.

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UNE PRATIQUE SENSIBLE ET RESPONSABLE,
POUR UN SAVOIR ÉMANCIPATEUR
Comme a pu le dire Montesquieu, « On ne sait que ce que l’on pratique » ; j’ajouterai qu’il faut le faire avec plaisir et éthique, amour et bon sens, afin que notre savoir soit bien construit et émancipateur pour soi, qu’il suscite l’intérêt pour l’autre, qu’il soit aisément formulable et partageable, donc accessible, pénétrant et élevant.
EB. 2010-05-19.

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ENTRE FERMETURE ET OUVERTURE,
ENTRE ATTACHEMENT ET LIBERTÉ,
ENTRE VÉRITÉS SIMPLES/PARTIELLES
ET CONNAISSANCES COMPLEXES/GLOBALES
On a tous de chaînes qui nous lient (à du bon et à du mauvais, à du positif et à du moins positif), des vérités individuelles que l’on prend pour des certitudes, des rigidités de l’esprit qui nous freinent et nous détachent d’autrui. En les reconnaissant et en les acceptant (même si on ne les comprend pas!), bref en ouvrant nos perceptions (à la nature, à l’humanité, au monde des idées), on peut parvenir à s’apaiser et à se centrer (recentration après décentration) et à mieux évoluer personnellement au sein de notre monde. C’est un exercice éprouvant, sans garantie de résultats ; cependant l’effort, même s’il mène à ce que nous considérons comme un échec, nous renforce, nous enrichi et peut nous éclairer.
Je crois aussi que certaines personnes ont, de part leur dispositions d’esprit, l’avantage – qui est aussi un inconvénient – de penser au-delà de ce que la société nous propose (et que nous pensons qu’elle impose!). Ces personnes, si elles agissent de manière authentique, d’une part s’affirme et s’accomplissent, d’autre part, se détachent de la norme et s’excluent en partie du système ; autrement dit, elles optent, pour leur bonheur comme pour leur malheur, pour la liberté d’émancipation individuelle (qui n’implique pas nécessairement un égoïsme, car éthique de l’être peut s’allier à éthique de l’altérité) contre le comportement légitime. Je crois qu’il y a un espace dans lequel ces esprits là peuvent jouer, se mouvoir et s’affirmer ; c’est dans ce va-et-vient que nous pouvons parvenir à se changer soi-même pour ensuite changer le monde, du moins localement.
Je ne sais pas si on peut se libérer des chaînes qui nous lient. Par contre, si, à un moment donné de la vie, elles sont en acier trempé, peut-être qu’elles peuvent se transformer en un matériau plus souple et plus flexible ? Peut-être que c’est parce que nous nous focalisons sur notre souhait de les voir se briser et disparaitre que nous ne parvenons pas à mieux les accepter pour s’en libérer !? Peut-être que parfois nous voyons trop loin et ne parvenons pas à jouer avec le va-et-vient du regard à court et long terme ? De la même manière, une relation de qualité se construit et se maintient dans l’alternance de centration-décentration-recentration, de soi à l’autre et de l’autre à soi. Peut-être est-ce en reconnaissant ce mouvement, cette dynamique et en jouant avec, que nous pouvons parvenir à mieux vivre ? ... car tout en la vie est énergie et attirance (des indices nous proposent une direction, toujours incertaine) ; tout est ambiguïté, mouvance et complexité (un chaos apparent ou un ordre universel, qui peut être perçue comme harmonie).
EB. 2010-05-17.

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RÉEL/FICTION ; VIRTUEL/ACTUEL
Dans la mesure où le « réel » s’oppose à la « fiction » et le « virtuel » à l’« actuel », alors oui on peut concevoir l’existence d’une « réalité virtuelle ». En effet, tout moment qui n’est pas passé est en cours de devenir, ou en devenir d’actualité, donc potentiellement virtuel, puisque un présent se réalise toujours avec une part d’incertitude et puisqu’un futur ne peut être qu’être imaginé. De plus, le fait même de qualifier un moment d’actuel signifie que ce moment est déjà passé, car on porte un regard sur (on ne le vit plus dans la présence, on expérimente un fait passé). Si le moment n’est pas passé alors il est virtuel – et peut-être même qu’un moment futur le serait davantage qu’un moment présent. Quoiqu’il en soit, tout n’est finalement que réalité, même ce qui nous apparaît comme fiction! ; Autrement dit, tout est réel, même si, de certains points de vue, une réalité nous apparaît parfois comme fiction, d’autant plus lorsque l’on n’a pas pris part à sa création et que nous la regardons d’un angle extérieur (voilà pourquoi les magiciens font des tours magiques!).
L’autre débat serait d’opposer « réalité » et « imagination », ou d’apporter des éléments de franche distinction entre le « vrai » et le « faux » ; évidement là on tombe sur un conflit entre physiciens (raison objective et explication rationnelle, logique pratique, de surface, terre à terre) et métaphysiciens (raison subjective et croyance, ordre universel, transcendance, spiritualité), entre le comment et le pourquoi, c’est-à-dire entre des approches que notre monde ne parvient pas encore à concilier... puisque nous vivons encore sur terre plate… Là se trouve l’embarras!
EB. 2010-05-23.

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FOLIE ET GÉNIE
En un être, comme en toute société, il n’y a d’innovation, d’inventivité voire de génie, qu’à la mesure de la folie qui parfois l’envahie, qui déconcerte ou déstructure, qui tourmente et dynamise, qui éclaire et parfois même transforme.
EB. 2010-08-04.

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UNE IDÉE QUI SE PRÉTEND SAGE !
« Je crois qu’il est serait moins con de comparer le fou au sage, qu’avoir la folie de croire qu’un con actif puisse être sur la voie de la sagesse ».
On pourrait dire que les cons sont les représentants de la bêtise et de l’idée fixe, ils sont assurément supérieurs et sournois, et ainsi se placent à la pointe du savoir-faire des abrutis ; leur principal défaut est d’être prévisible. Quant aux  fous, ils sont décalés, tordus, hors normes, étranges et incompris, imprévisibles et parfois même inquiétants.
L’un et l’autre, le con comme le fou, peuvent être obstinés et dangereux ; le premier car il reste fermement confiné dans ses convictions, sans en douter, sans interpréter les vérités qui leur sont inculquées, le second, car il prend position contre l’ordre établi et exprime avec ferveur ses propres idées décalées, car il ouvre la voie du changement, donc de celles l’incertitude et de l’inquiétude.
Cela dit, il peut être bon de commencer par observer avec admiration le con car, au cœur de sa bulle, isolé dans son monde, si on parvient à le pénétrer et à interagir avec (sans pour autant manipuler le dialogue), il peut se révéler passionnant. Aussi, il peut être intéressant, voire bénéfique, de tenter de se mettre à sa place pour savoir si, nous-mêmes, n’en sommes pas un, sous une certaine forme, d’un certain point de vue. Il serait audacieux d’entreprendre une telle démarche, ce serait flirter avec la folie, car a priori cette démarche se veut insensée, voire inutile.
EB. 2010-08-11.

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PERCER LES PETITES BULLES afin que, du collectif, émerge l’idée d’un nouveau modèle global (ou écosystème).
Il y a des gens qui vient dans une société sans avoir appris à le faire et qui restent enfermés dans leurs bulles, d’autres qui ont appris à vivre en société et pourtant qui vivent aussi dans leurs bulles. Parmi ces derniers, certains s’en contentent, sans grandes aspirations, d’autres ne se sentent pas à leur place, ils ne parviennent pas à trouver leur place.
Les liens entre les bulles ont aujourd’hui du mal à se créer et à se renouveler, à s’attiser et à se diversifier, les dynamiques s’éteignent, les bulles s’atrophient, se percent de l’intérieur et se dégonflent… Que faire pour les réanimer ? Que faire pour les re-remplir d’une énergie que l’on ne parvient plus à canaliser ? Que faire pour redonner goût à une vie partagée, à des relations authentiques, pleines et intenses ? Comment renouer des liens de solidarité ? Il en va certainement d’une nouvelle écologie relationnelle, d’une écologie en voie – ou en cours – d’émergence.
Nos sociétés, telles qu’elles existent, nous conditionnent et sont responsables de notre devenir… mais seulement en partie. En effet, les principaux responsables des problèmes sociaux sont – au-delà des systèmes – les acteurs psychologiques et sociaux. Chaque individualité a sa part de responsabilité quant à son devenir et à celui de son environnement. L’enjeu de notre époque devient ainsi non seulement de s’auto-conscientiser sur une volonté de changer ce qui ne nous est plus nécessaire ou de bon augure, mais, aussi et surtout, d’ouvrir nos perceptions sensible sur notre présent, individuel et collectif, ainsi que d’apprendre à nous projeter dans l’avenir, d’apprendre à l’imaginer notre devenir et à l’explorer par l’action (au présent).
EB. 2010-08-17.

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LE SENSIBLE OPTIMISTE
S’ouvrir à soi et aux autres,
En tout temps, se connecter à sa source d’inspiration,
Percevoir la beauté, s’émerveiller et l’intégrer en soi,
Dire « oui » à la vie, aux surprises et aux opportunités,
Écouter son cœur, puis exprimer ses ressentis et sentiments,
Accepter de se laisser guider par ses instincts et son intuition.
EB. 2010-08-21.

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TROUVER L’HARMONIE DANS L’AMBIGÜITÉ RELATIONNELLE.
Dans l’ambigüité de la relation, se me sens incertain, maladroit, déstabilisé.
Pourtant, même si mon état émotionnel est troublé, chaque situation est plaisante.
Dans la difficulté de compréhension, je cherche à me sentir de mieux en mieux,
En éprouvant ce moment, en moi et à travers elle, je parviens à en jouir,
Puis, cette intensité déstabilisante devient celle que je recherche.
À chaque nouvelle situation, je me retrouve au sein de cette ambigüité,
Je l’appréhende et, en même temps, elle m’attise, elle m’excite.
J’apprends à la connaître, sans jamais avoir l’assurance d’y parvenir.
Dans la marge, dans un espace vide à construire ensemble, naît le jeu.
En ce jeu, en sa présence, je me plais à la découvrir et à l’apprécier,
Par ce jeu, je découvre le sentiment d’être en harmonie avec elle,
Un équilibre, incertain, qui parfois émerge telle la solution à une énigme,
Un mystère qui s’éclaircit parfois, qui revient sans cesse sous une autre forme,
Tel un va-et-vient incessant, telle une dynamique relationnelle vivifiante.
En cela, du trouble, vient l’excitation, de l’excitation, vient le sentiment.
En cette présence, en cette relation, elle est à la fois en vis-à-vis et à mes côtés,
Elle occupe mes pensées, attise mes émotions, influence mes actions.
Parfois, j’aurai envie de m’en détacher pour demeurer libre,
Et pourtant, elle reste là, si vivante et attirante.
EB. 2010-09-05.

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CRÉER ET GÉRER
Gérer, organiser, développer peuvent se faire en direct – c’est-à-dire dans un même temps et un même espace – ou à distance. Par contre, pour ce qui est de créer, d’inventer, d’initier, de faire émerger, il en va de toutes autres circonstances. Dans ce second cas, les technologies de communication ne sont, par définition, que de simples outils techniques, elles ne peuvent se substituer aux seules clés de la création. Les circonstances favorables à la création sont d’une part l’imagination des possibles en potentiel voie de devenir, d’autre part, la perception sensible et le vécu sensible dans la présence, dans le seul "espace-temps", ici et maintenant, d’où peut émerger le changement, qu’il s’exprime sous la forme d’une idée nouvelle, d’un mouvement humain ou naturel, d’une œuvre d’art nouvelle, d’un nouveau mode de fonctionnement ou d’un nouvel écosystème.
Autrement dit, gérer peut se faire dans un rapport utilitaire Je-Cela ou Nous-Ils ; mais créer ne peut se faire que dans la relation véritable Je-Tu ou Nous-Vous, dans la pleine intensité de l’instant présent, tel qu’éprouvé par un individu, ou un groupe d’individus, sensibles, intuitifs, inspirés, connectés au « Tout émergent ».
(Martin Buber donne une définition des mots-principes Je-Tu et Je-Cela dans l’ouvrage "La vie en dialogue").
L’évolution ne peut se passer de création, elle va au fil des rapports et des relations ; le changement, quant à lui, est processus dynamique marqué par trois grandes étapes : 1) une rupture ou une séparation, 2) puis un passage ou une crise existentielle vécu dans la présence, et enfin 3) une ouverture vers le nouveau, une adaptation ou une transformation. Autrement dit, le changement émerge de la présence et au travers de ce mouvement d’évolution, de la force et de l’intensité d’un lien relationnel favorable à la création.
EB. 2010-09-01.

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I HAVE A DREAM
J’ai un rêve – a priori égoïste – qui peut être chamboulé par celui d’une toute autre personne, par celui d’une personne qui se sent libre et authentique, qui est sensible et joueuse, mais aussi et surtout dans la mesure où entre-nous se tisse un lien de proximité fort, sensible et partagé, dans la mesure où il y a inspiration et stimulation réciproques.
Ce rêve serait celui de vivre au sein de repères qui ne sont pas seulement miens, des repères qui sont à la fois miens et autres, des repères relativement bien ancrés et au devenir variable, dans une nature et une culture auxquelles nous serions attentifs et que nous partagerions. Ce rêve a priori bien défini – un rêve personnel et à l’apparence égoïste, car construit en moi et recherché dans la relation à l’Autre – serait modelable en raison de mon caractère profondément influençable. Néanmoins, un questionnement m’envahi : Peut-on se perdre dans la multiplicité d’influences, jusqu’à passer à côté de celle qui nous ressemble et qui nous complète, à côté de la relation tant recherchée, celles qui associe légèreté et plénitude. Ce rêve serait de vivre une relation de liberté et d’authenticité partagées, au sein de laquelle chaque pôle demeurerait authentique et vrai.
EB. 2010-09-05.

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ENTRE ÉTHIQUE DE L’EXISTENCE ET ÉTHIQUE DE L’ALTÉRITÉ
« L’extraverti est un individu qui trouve sa motivation de vivre dans ses contacts avec autrui, et l’introverti celui qui la trouve à l’intérieur de lui-même ».
D’une rapide interprétation, on peut dire que l’introverti est tourné vers lui-même et l’extraverti vers l’autre.
Entre éthique de Soi (>introspection >introverti) et éthique de l’Autre (>extrospection, extraverti), n’y aurait-il pas un besoin urgent d’une éthique transcendantale?! (>transpection, >transvesti, et non pas travesti!).
Et si on tentait de concilier « éthique de l’existence » et « éthique de l’altérité ».
L’éthique de l’existence – ou éthique du sujet – vise la connaissance de soi et l’accomplissement de soi (selon Michel Foucault) ; quant à  l’éthique de l’altérité – ou éthique de la relation à l’Autre (et non sur l’Autre) – elle se déploie en une philosophie de l’altérité dont l’objet est davantage de chercher à reconnaître l’Autre qu’à le connaître (selon Emmanuel Levinas).
Certes, l’une et l’autre se différencient. Néanmoins, n’est-ce pas les opposés qui parfois se complètent le mieux. Il suffit de regarder un jeune enfant jouer avec des objets encastrables, il comprend vite comment associer la forme du trou vide (le contenant) avec l’objet plein (le contenu). Néanmoins, en évoluant, l’enfant devenant adulte perd cette faculté de combiner, d’associer et de concilier l’un et l’autre ; ou du moins sur le plan des relations amicales et familiales, sociales et professionnelles, il en vient à davantage compétitionner que coopérer ; il ne joue plus à essayer de mettre en accord, il pense à lui et souvent sans se soucier d’autrui, sans se soucier des effets de ses actions sur autrui, sans explorer ce que l’entraide pourrait créer de nouveau et de bien (vision commune, solidarité, etc.). Alors, les relations se dégradent, les individus se divisent et s’isolent ; chacun vivant toujours un peu plus égoïstement dans sa bulle et se méfiant des autres bulles. Chemin faisant, naissent et se multiplient frustrations et incompréhensions, inquiétudes et angoisses, peurs de l’autre, peur de l’inconnu et peur de l’avenir.
Dès lors, comment associer et intégrer ces différences de vision et de position en un plus grand tout ?
- en recherchant un équilibre entre ces deux pôles ! … oui, mais encore, comment ?
- plutôt qu’en cherchant, en trouvant la cohérence – ou l’harmonie – qui peut être entre toutes choses (il est toujours question de perception plutôt que d’objectif à atteindre! ; la bonne question semble plutôt QUOI? que COMMENT?) : entre identité (Soi) et altérité (l’Autre), entre le même et le différent, entre culture et nature, entre le sens et l’essence, entre singularité et globalité, entre deux idées, entre deux choses, entre deux êtres (entre un Je et un Tu, entre un Je et un Nous), etc.
Prendre conscience/reconnaître qu’elle [la cohérence, l’harmonie ; l’universalité, sans normalisation ni dissolution] peut être entre toutes choses et en toute chose, voilà déjà un grand pas de fait.
Ensuite, peut-être suffit-il juste de faire comme si on aller la trouver, ne pas la chercher, juste partir à sa rencontre et saisir les opportunités (extérieures) qui s’offrent à soi :
- percevoir, ressentir, éprouver le présent : de l’intérieur vers l’extérieur et réciproquement, trouver des (nouvelles) perspectives de sens par l’exercice des sens (instinct, intuition, sensations),
- puis agir en cohérence (intention>projection>résolution>action) : concilier sensibilité et raison, soi et l’autre, ..., en des expressions artistiques, en des pratiques libres et responsables.
Finalement, la seule chose qui, à mon sens, permet cette conciliation est le JEU DU VA-ET-VIENT.
EB. 2010-09-09.

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LA CHANCE EST INVENTÉE,
ELLE EST ILLUSION, ELLE N’EXISTE PAS
Lors de chaque nouvelle rencontre, à chaque fois c’est pareil… Mieux vaut ne pas avoir trop d’attente, juste créer des conditions favorables, ouvrir des espaces de liberté, de jeu, de rire, d’intérêt commun ; puis on trouve – on attire – ce qui à la fois est notre création et qui nous détermine. On trouve ce que nous recherchions, consciemment ou inconsciemment, quand l’on ne cherche plus, quand on se détache de ce qui monopolisait toute notre attention, quand le contexte présent – suffisamment propice – nous donne soudainement la solution. Ici, d’une combinaison de conditions favorables et d’états de maturité, émerge la création d’un nouvel état, plein et englobant, porteur d’espoir et générateur d’actions. Rien n’arrive par hasard, tout est coïncidence et synchronicité.
EB. 2010-09-09.

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THE MOMENT (that we hope) will come, following a continual movement of good moments, without expectations, with an active, real and intense sharing of sensibilities and interests. Happiness is the way, not a destination!
EB. 2010-09-09.

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L’IMAGINAIRE COMME MODE DE CRÉATION DE SA PROPRE VIE
Nous vivons dans une société complexe où les outils de communication (livres, journaux, radio, télévision, téléphone, web 2.0, logiciels libres, NTIC…) se répandent et circulent comme jamais. Assurément, ces outils d’aujourd’hui ont considérablement augmenté certaines capacités de coopération et de collaboration. Néanmoins, sans que l’on s’en rende compte, ces voies et formes de communication contrôlent notre esprit et notre imaginaire, elles nourrissent notre esprit rationnel et compriment nos talents d’artistes. Ainsi, nous prenons de moins en moins le temps de communiquer avec notre être intérieur (corps et esprit), d’imaginer notre futur et de créer notre vie. C’est un peu comme si nous étions dans une pièce de théâtre et qu’il fallait jouer un rôle déjà écrit à l’avance. C’est comme si nous ne savions plus très bien comment nous y prendre pour devenir l’acteur de notre propre vie. Et pourtant nous voudrions jouer notre propre rôle… nous pourrions commencer par l’imaginer pour ensuite le réaliser! Mais alors, comment l’imaginer!? : tout d’abord en se connectant à sa sensibilité, puis en se posant quelques bonnes questions, des questions ouvertes et créatrices, celles qui souvent débutent par pourquoi ou comment. L’important est aussi de développer l’imagination comme outil de communication avec l’extérieur et non comme un outil d’enfermement à l’intérieur de nous-mêmes.
EB. 2010-09-10.

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L’IMAGINATION
On doute de nos qualités ; on se sous-estime par peur de l’inconnu ou de l’échec.
Pourtant, il y a une qualité que tous et toutes nous avons : c’est l’imagination.
Nous avons le potentiel d’imaginer notre futur, de nous propulser dans notre devenir.
Nous avons le potentiel de suivre nos instincts et nos intuitions profondes.
Derrière chaque peur se cache un désir. Avant chaque devenir gît une inspiration.
Nos différences et nos émotions, voire notre folie, sont gages de créativité.
Cette créativité, si elle est exprimée, sera l’élan donné à nos réalisations.
De la sorte, de notre fibre artistique, nous pouvons nous accomplir.
Nous avons le choix d’écouter notre être intérieur ou d’entrer dans un moule de conventions.
Nous avons le choix de dissimuler sous une apparente normalité la richesse de nos différences.
D’un autre côté, nous avons aussi le potentiel, la force et le courage, d’exprimer ces différences.
Nous pouvons faire le choix d’être cohérent et authentiques, nous pouvons illuminer notre existence.
Pour faire cela, pour que notre être rayonne, tout commence à partir de nos perceptions sensibles.
Tout continue en fonction de notre confiance en soi, de nos états de conscience et de notre volonté d’agir.
Tout émerge de notre force sensible et, aussi et surtout, du courage de la reconnaître et de la déployer.
Imaginer, c’est aussi se voir plus grand. Imaginer, c’est faire grandir notre esprit.
C’est se prédisposer à être le créateur de sa vie.
EB. 2010-09-11.

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Les hasards n’existent pas ; il n’y a que des événements.
Les problèmes n’existent pas ; il n’y a que des situations.
EB. 2010-09-13.

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CROIRE EN SOI POUR ACCOMPLIR SA DESTINÉE.
L’évidence de trop de signes, indices et autres manifestations d’adéquation, freine voire empêche parfois la création de liens et la construction d’ententes – semble-t-il! (une réserve cependant : la méfiance face à l’évidence est peut-être elle-même manifestation évidente d’un instinct protecteur authentique!). Et pourquoi donc? A-t-on peur de trop bien se comprendre? A-t-on peur de trop bien se correspondre? A-t-on peur de devenir dépendant d’une relation ou trop attaché à un état de relation? Craint-on de ne pas pouvoir faire face à la situation? Craint-on d’être maladroit? A-t-on peur de faire fausse route voire de se perdre, même si le chemin est des mieux éclairés? A-t-on peur de découvrir subitement ce qui pourrait nous opposer ou nous faire défaut? A-t-on peur de ce qui pourrait nous arriver? Pourquoi l’évidence est-elle parfois si déstabilisante, voire angoissante? Sans doute est-il plus facile de fuir que de prendre le risque de se confronter à l’évidence telle qu’elle se présente, ou de la déguiser en un hasard, en un fait accidentel! Sans doute est-il plus éprouvant de faire face à ses peurs! Et pourtant, de toute évidence, la confiance (en soi, en la vie) et l’audace propulsent l’existant en devenir et ouvrent la relation vers de nouveaux horizons ; elles sont à la source de la projection des idées en actions concrètes, à la source de ce qui est en voie d’accomplissement.
Rien n’arrive par hasard ; tout est manifestation de l’évidence en train de s’accomplir.
Juste croire que tout est possible et ce en quoi l’on croit s’accomplira.
Se sentir fort, c’est avoir le courage et la persévérance de l’être.
Être fort, c’est croire en la force dissimulée en soi-même.
Il n’y pas de secret, tout n’est que question de croyance.
Et aussi, reconnaître et accepter ce qui nous anime.
Puis saisir les opportunités qui se présentent…
EB. 2010-09-13.

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La double contingence, un concept à s’arracher les cheveux! :
« Je ferai ce que tu veux si tu fais ce que je veux » ;
« Je ne me permets pas d’être déterminé par toi, si tu ne te permets pas d’être déterminé par moi ».
Comment sortir de cette impasse ?
Peut-être en commençant par faire l’effort d’entrer en relation avec l’autre, cet autre avec lequel il y a complication.
Peut-être en essayant de lui exprimer ce que l’on veut au fond de soi et en quoi nous sommes et voulons être libres.
En agissant simplement, en jouant avec sincérité et plaisir, en faisant des erreurs et en apprenant de ces erreurs ; en accordant aussi à autrui cette marge d’erreur et ce potentiel d’apprentissage ; en faisant l’effort de penser différemment puis d’agir différemment, avec courage et persévérance, avec patience et prudence, avec authenticité et altruisme.
EB. 2010-09-15.

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Prendre un risque, c’est parier sur l’avenir.
EB. 2010-09-15.

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Tout naît, existe et évolue par des liens de communication, que ce soit les enfants, les germes de plantes ou les idées nouvelles. Néanmoins, si tout se créé premièrement à partir de liens de communication, tout – toute réalité, toute vérité – prend forme et trouve un sens en fonction de notre champ de vision. Aussi, l’ouverture des perceptions fonde la qualité de la communication, autrement dit notre façon de percevoir les choses détermine notre façon de nous exprimer, de nous organiser et d’évoluer.
EB. 2010-09-16.

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Au-delà de la pensée, il n’y a qu’énergie et forme ;
ici, le temps et l’espace deviennent illusions.
EB. 2010-09-16.

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LE FONDAMENTAL
Le fondamental (l’essentiel, ce qui importe vraiment) ne peut être approché qu’à partir d’une perception directe et ouverte (une vision pénétrante et étendue), que dans un état de détachement (sans prise, ni rejet), lorsque l’esprit est silencieux et vide de pensées, donc libre et accueillant.
Le fondamental ne peut se dévoiler que dans la légèreté de la présence et dans un état d’ouverture intérieure ; il est une intuition évidente qui reste à confirmer par sa mise en œuvre pratique.
L’usage des nouvelles technologies de l’information et de la communication ne peut mener directement à l’émergence du fondamental, tout au plus il peut contribuer à alimenter l’une des conditions de cette émergence, sans jamais en être la cause première, tout simplement car ces technologies sont un moyen intermédiaire de connexion et non un état premier duquel peut émerger spontanément l’essence même d’une chose, sans planification, ni programmation.
EB. 2010-09-16.

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L’adversaire le plus redoutable se cache toujours là où l’on ne s’attend jamais à le trouver, c’est-à-dire en soi.
Notre plus grand ennemi n’est rien d’autre qu’une erreur de perception venant de nous-mêmes. Notre ennemi n’est que projection de notre égo en tant qu’ennemi. L’ennemi extérieur n’existe pas, tout ennemi est notre création.
En nous-mêmes seulement, nous pouvons apprendre à dominer nos peurs et ainsi changer notre perception. Nous pouvons transformer la représentation d’un ennemi que nous avons en une image plus positive, voire en un potentiel allié ; encore nous faut-il accepter de croire que ce que nous percevons comme un ennemi peut être perçu autrement.
EB. 2010-09-21.

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SE POSER LES BONNES QUESTIONS POUR FAIRE LES BONS CHOIX
Se poser des bonnes questions existentielles sur notre vécu présent ou passé (puis s’en détacher, c’est-à-dire arrêter de penser pour agir) peut nous aider à avancer ; cela peut nous aider à découvrir plus en profondeur ce que l’on veut vraiment dans la vie et comment y parvenir, en fonction de nos potentiels et des perspectives qui s’offrent à nous ; par contre, chercher des explications à des problèmes, cela nous fait stagner et même parfois accroît la confusion ; il y a là une nuance qui peut tout changer.
En d’autres termes, les moteurs qui nous font avancer ne sont pas les réponses mais les enchaînements dynamiques de questions. Même s’il est rassurant d’obtenir des réponses (fixes) à nos questions, l’essentiel pour avancer demeure le chemin parcouru par la pensée. C’est le cheminement de la pensée qui nous fait grandir, c’est au cours de ce cheminement que nous pouvons parvenir à nous sentir bien ou mieux.
EB. 2010-10-03.

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Il y a des personnes qui ont des débordements sentimentaux (ex : les ultra-sensibles), d’autres qui ont tendance à faire des excès de pensées philosophiques (ex : les ultra-raisonnés, les ultra-scientifiques). Il faut croire que nous sommes parfois trop sensible, parfois trop raisonné ; parfois aussi nous pouvons tendre vers un équilibre! C’est juste la vie.
EB. 2010-10-03.

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Le monde est une balle qui jongle avec nous,
qui nous secoue et nous amène à devenir qui nous sommes.
EB. 2010-10-03.

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QU’EST-CE QUE LA RICHESSE ?
Au sein de notre société, l’argent guide nos modes de vie. Il est, presque exclusivement, le moyen par lequel nous consommons et construisons notre environnement matériel et socioculturel, voir même nos relations affectives.
Nous le convoitons pour obtenir ce que nous avons besoin et ce que nous désirons. Nous voulons devenir « riches », nous voulons vivre dans l’abondance et le confort.
Aussi, dans le fond, ce que nous voulons n’est pas tant de l’argent mais de la richesse ; ce que nous avons besoin et désirons n’est pas le même nombre de billets identiques dans nos poches mais une richesse qui prendra autant de formes que nous avons de besoins et de désirs à assouvir.
En effet, nous confondons le moyen et la finalité ; nous voulons gagner de l’argent ; nous orientons nos actions dans cette visée  et nous en oublions ce que nous voulons vraiment, ce qui représente nos valeurs profondes et essentielles, nos motivations et nos aspirations.
Ce que nous voulons vraiment peut porter différents noms : la richesse, la valeur, le savoir, le bonheur, le plaisir, la sérénité, la satisfaction personnelle et bien d’autres objets de quête.
Selon une approche individualiste, nous allons entrer en compétition les uns les autres ; pour obtenir davantage de monnaie, nous allons employer toute une diversité de moyens (de négociation, de manipulation...), nous allons peut-être en venir à agir sans éthique ni morale, nous allons utiliser autrui dans un seul but égoïste, pour de seuls intérêts personnels. En faisant cela, nous ne pouvons pas entretenir une relation saine et durable avec autrui. En faisant cela, nous faisons du profit mais, tôt ou tard, nous risquons de nous retrouver seul.
Par ailleurs, si l’on adopte une autre paire de lunette, il peut aussi être question de richesse partagée avec l’autre, une richesse qui émerge et se construit avec l’autre. Nous pouvons appeler cette richesse l’amour, l’amitié, la reconnaissance, l’estime, etc. En ce sens, la valeur d’une vie se comprend en fonction de la valeur que l’on donne à l’autre, une valeur que l’on partage avec autrui, que l’on construit à ses côtés et dans une visée commune. Cette valeur unit, concilie, allie ; elle est inclusive, intégrative et englobante. Ainsi perçue, cette valeur lie les individus entre eux et construit les écosystèmes avec cohérence et harmonie.
EB. 2010-11-18.

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Tout ressenti construit. Toute personne, comme tout être ou toute chose, que nous croisons et ressentons nous structure, nous forme et nous orientent. Seulement, nous en prenons conscience, nous en comprenons le sens et la pertinence, qu’après les avoir éprouvées, et parfois longtemps après, dépendamment de notre "état de présence" au moment du ressenti. Ce délai peut-être vu comme un temps d’intégration et de maturation du ressenti. Parfois aussi, quand nous allons trop vite ou quand notre mental domine, nous ne pouvons être pleinement dans la relation, nous ne pouvons ressentir pleinement la situation ; ainsi, la conscience (s’il y a) n’est que partielle, de même que le seront les apprentissages et les mises en perspectives. Dès lors, pour qu’il y ait pleine conscience et une émancipation harmonieuse, il faut une pleine attention, c’est-à-dire un esprit libre et une ouverture des perceptions.
EB. 2010-12-24.

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Aujourd’hui, une amie m’a dit : "Comment en arriver à ne pas perdre sa flamme passionnelle tout en s’engageant et en créant des liens solides, sincères, authentiques, stables et sécurisants ? Je n’ai pas la réponse mais je sais que chacun a la responsabilité de choisir ce qui lui semble juste en acceptant de renoncer à des options valables, stimulantes, mais incompatibles".
Voilà une question qui tiraille ma sensibilité et ma raison. 
La raison me dit que pour avancer avec clairvoyance et en bonne conscience, il convient de progresser pas à pas, choix après choix, avec courage et confiance en soi, en ses acquis et en ses potentiels, en observant rationnellement le monde qui entoure, en se donnant les moyens de persévérer dans le sens que l’on pense le plus logique et le plus pertinent, pour soi et pour l’autre, localement et globalement. 
Quant à la sensibilité, elle me dit de vivre avec éclat d’intensité dans un présent qui échappe à la réflexion, ou du moins dans un premier temps. En effet, tout d’abord, le présent se ressent : il se découvre et s’éprouveIl pousse à agir et réagir avec le cœur. Cet instant présent ne peut être pleinement saisi et vécu que spontanément. Son vécu implique un relâchement du mental. Il pousse à sortir de nos retranchements et de nos constructions mentales, de nos confortables illusions et autres conditionnements, à percevoir, à croire et à penser dune manière "singulière", mais que ne serait pas la nôtre. En premier lieu, le vécu sensible du présent est perception : d’une part perception de soi et en soi [écoute consciente et active, de l’instinct et de lintuition qui portent et soutiennent], et d’autre part perception de ce qui se présente à soi [observation attentive des indices qui créent des liens, qui ouvrent et révèlent]. En ce sens, ce vécu dans l’instant permet de se rencontrer soi-même, de se libérer ou de se sentir plus libre. De la sorte, l’être construit son identité et s’émancipe.  
Cœur et esprit semblent en contradiction. Comment alors les réconcilier? Comment trouver la cohérence nécessaire entre lun et lautre pour faire des choix naturels, simples et évidents. 
Le mental dominant, voguant entre un passé qui retient et un futur qui tourmente, contraint et limite le vécu sensible du présent. Aussi, il conviendrait de réviser notre perception du temps : de la recentrer et de laligner davantage sur les lois fondamentales de la nature, sur les cycles du vivant, sur le rythme des saisons, sur les choses sensibles de la vie [liens daffection, ressentis, émotions...]. Il s’agirait alors de ralentir pour percevoir avec plus de subtilité ce qui se manifeste et se joue. Être présent, ici et maintenant, et relâcher le mental, permettent un rééquilibrage entre les temps du ressenti et les temps du raisonnement. Par ce jeu de va-et-vient, coopèrent et séquilibrent sensibilité et raison. Ainsi, cœur et esprit se réconcilient. Et les choix de vie s’opèrent avec plus de cohérence. 
EB. 2010-12-31.

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Si tu perçois attentivement, par tous tes sens, alors tu ne commets pas derreur. Si cela te semble juste et vrai, si cela te semble évident, alors fais ce que tu as de mieux à faire, juste ici et maintenant. Fais-le simplement!
EB. 2010-12-31.

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