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ÉCRITS,
des plus anciens aux plus récents
- 2008-2010
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Le monde
est un théâtre vivant au sein duquel se succèdent des scènes de comédie et de
tragédie, où chacun/une peut influer naturellement et intentionnellement sur le
déroulement et la qualité de ces scènes.
EB.
2008-01-01.
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L’art du
changement relève d’une réinterprétation de la réalité,
Et non
strictement de l’effort ou de la volonté.
EB.
2008-01-11.
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Le plus
grand des dangers, c’est de ne pas risquer.
Risquer,
c’est être vraiment libre.
EB.
2008-01-11.
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La
connaissance de soi ne trouve son sens qu’à travers l’autre.
Bien
vivre avec les autres, c’est bien vivre avec soi-même.
EB. 2008-04-05.
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CONGRUENCE
ET COURAGE.
Pourquoi
sommes-nous si souvent, aussi maladroitement et lourdement désolés? :
S’excuser par les mots, sans intention de rattraper l’erreur commise, est une
manière facile et rapide d’échapper à un état d’inconfort. J’ai le sentiment
qu’une relation peut se maintenir harmonieuse, qu’une situation ne peut se
regagner et (re)trouver un certain équilibre (au demeurant variable et
instable) que par la preuve de l’action, par la preuve de l’effort, par
l’expression pratique et sincère de ses intentions. Fondamentalement, l’excuse
n’améliore en rien une relation – elle est inutile – si elle n’est pas
accompagnée d’une action visible et accomplie avec justesse ; de même, le
silence, s’il est usité pour fuir une réalité, ne résout rien. Ainsi, au-delà
de toute forme de communication, il m’apparaît que le courage de faire face aux
situations telles que nous les ressentons et telles que nous les comprenons – ce
qui implique une inévitable prise de risque et un inconfort – constitue l’un
des ingrédients indispensables visant à favoriser une entente libre et mutuelle
entre les êtres humains. Dès lors, à tout moment, il est essentiel de
reconnaître et d’accepter, d’assumer intensément ses idées, de même que les
conséquences de nos actes et engagements, tout en respectant l’autre, ses
spécificités et ses différences. De cette attitude, devrait émerger le
sentiment de parvenir à une connaissance ‘véritable’ de soi et à une meilleure
compréhension de l’autre.
EB.
2008-04-06.
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Parce
que les voyages permettent la découverte de la diversité humaine et une
meilleure compréhension des autres, je pense que la connaissance de soi émerge
des émotions vécues au contact d’autrui (dans l’immédiateté de la relation),
que l’épanouissement personnel ne peut trouver un sens qu’à travers l’autre et
dans le partage.
EB.
2008-04-11.
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Que
peut-on attendre ou espérer d’un certain rapport nomade au monde?
EB.
2008-04-20.
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Un droit
n’existe pas s’il n’est pas accompagné d’un devoir à l’égard de l’être humain
qui soit reconnu et assumé.
EB.
2008-05-01.
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CONSCIENCE
ET INCONSCIENCE.
Dès lors
que nous pouvons prendre conscience d’une chose qui ne nous apparaissait pas
spontanément (une révélation), qui n’était pas représentée ou symbolisée
consciemment, en bref une chose qui nous était préalablement inconsciente,
alors nous ne pouvons opposer strictement – tels des contraires – la conscience
et l’inconscience. Néanmoins, comment un individu peut-il gagner en conscience?
Comment passer d’un état d’inconscience à un état de conscience? Une
exploration et une réflexion orientées vers l’essence des choses et une
modification de la perception de ces choses sont-elles des conditions
nécessaires à ce passage? Ce dont nous n’avons pas conscience – mais qui
pourrait être contenu au sein de notre inconscient ou au sein de la conscience
collective – n’est peut-être qu’une chose (un fait, une connaissance, une
manifestation, une logique, un principe, une loi, etc.) que notre conscience
n’aurait pas saisi ou qu’elle aurait capté que trop brièvement sans l’intégrer
pleinement (l’image n’a pas été captée intensément comme une totalité ; la
symbolisation est insuffisante, elle mène à des émotions incontrôlées et
incontrôlables). Peut-être – aussi et surtout – qu’une chose inconsciente est
une chose en laquelle nous ne croyons pas, parce que nous ne l’avons pas perçue
ou imaginée, parce que nous ne l’avons pas éprouvée, parce que nous n’avons pas
eu l’occasion de l’interpréter et de la comprendre. De là, le regard que nous
portons sur les choses, s’il est acceptant et confiant, curieux et attentif,
intense et appuyé dans le temps (si nous usons de patience et de persévérance),
favorise, à mon sens, la vitalité et l’endurance de nos états de conscience,
notre ouverture au monde et à ce que ce dernier peut nous amener à vivre.
EB.
2008-05-01.
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Nous
n’avons pas confiance de ce en quoi nous ne croyons pas car nous n’en avons pas
pleinement conscience et nous ne pouvons croire en l’inconnu – en l’étrange –
car nous ne le percevons pas ou peu, car nous ne le comprenons pas ou peu, car
nous ne parvenons pas à dépasser notre appréhension (voire notre peur) de
l’incertitude ; nous pouvons seulement tendre à découvrir ce dernier
(l’inconnu) afin d’élargir notre conscience. Autrement dit, nous avons
conscience de ce en quoi nous croyons et devons avoir conscience d’une chose
pour pouvoir croire en elle, pour la dépasser et évoluer avec elle. Enfin, seul
ce qui nous interpelle avec évidence et nous attire sensiblement, seul ce qui
en notre conscience subjective est porteur d’une signification, seul cela – à
la fois l’un et l’autre – peut devenir l’objet d’une véritable croyance
personnelle ; pour que cela advienne en soi, une mise à l’épreuve libre et
volontaire s’avère nécessaire, c’est-à-dire une confrontation et une mise
pratique de notre sensibilité en relation avec ce qui nous attire.
EB.
2008-08-08.
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Nous
sommes tellement robotisés que nous en venons à fonctionner comme des robots.
EB.
2008-08-09.
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Connaître
une personne et vivre, en sa présence, une véritable relation :
C’est
ressentir en soi son énergie ;
C’est se
sentir authentique et vrai en vis-à-vis avec elle ;
C’est
partager mutuellement et activement avec elle des moments intimes et intenses ;
C’est
réagir comme elle dans d’instant présent ;
C’est
éprouver des sentiments similaires aux siens au même moment ;
C’est se
sentir à l’aise et apprécier un simple regard partagé dans le blanc des yeux,
en silence ;
C’est
sentir qu’elle nous connaît aussi intimement qu’on la connaît ;
Ce n’est
pas vouloir tout savoir d’elle, c’est cerner l’essence de sa personne ;
C’est
voir en elle un trésor inépuisable, une inspiration pour soi ;
C’est
jouer avec les mêmes règles, pour mieux la comprendre ;
C’est
faire l’effort de l’aimer et de la chérir, pour que toujours dure cette
complicité,
Pour que
toujours se maintienne une relation de qualité ;
Ultimement,
c’est être le témoin de sa vie.
EB.
2008-08-11.
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Toute
réciprocité d’amour est un don qui ne peut être mérité car l’amour se soustrait
à toute exigence, car l’amour n’est pas compensation mutuelle. L’amour
véritable est un don de soi pour autrui et pour la relation à autrui, un don
qui soit spontané, évident et naturel. Il vient et va au fil du temps, au fil
des épreuves qui jalonnent nos existences. Il s’agrémente des dons de soi que
l’on dirige spontanément vers autrui et des dons de l’autre que l’on accepte en
soi ; il s’alimente de l’expression réciproque du meilleur de nous et du
meilleur de l’autre avec qui nous sommes en relation.
EB.
2008-08-12.
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L’ÉMANCIPATION.
Prend la
liberté qu’il t’est permis d’avoir,
Seulement
celle qui te permet de te sentir pleinement libre d’exister.
EB.
2008-08-21.
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On aime
(une personne) dès lors que l’on se sent libre (avec elle et mutuellement).
EB.
2008-08-22.
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La
reconnaissance de l’étrangeté et l’acceptation des différences (présentent en
autrui comme en nous-mêmes), ne sont-elles pas soumission à l’idée d’une
heureuse destinée?
EB.
2008-09-13.
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L’art
d’être en relation grandit dans l’effort de la contemplation (non dans la
constatation) et du regard voyageur (la décentration).
EB.
2008-09-16.
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LA
COMMUNICATION, LE CHANGEMENT, LE VOYAGE. Tous trois évidents et naturels,
omniprésents et incessants. Aucune immobilité ne vient caractériser ces
mouvements, ils demeurent tous trois continuels. Nous ne cessons jamais d’être
en voyage, de communiquer, de changer d’états (états physiologiques, de
conscience, émotionnels, etc.) depuis l’instant de notre constitution
originelle et celui de la constitution de nos principes physiques, jusqu’à
l’infini. Une telle ouverture vers l’infini permet tout nouveau départ. Sans
même sans rendre compte, à peine arrivé, on ne tarde pas à sortir pour
reprendre la route. De la création de l’être, de l’état d’enfance à la jeunesse,
de la jeunesse à l’adolescence, de l’adolescence à la force juvénile, de
celle-ci à la maturité, de la maturité à la vieillesse, de la vieillesse à la
décrépitude, l’âge le plus avilissant … toute existence est processus et
dynamique de vie, tout en la vie est voyage, communication et changement.
EB.
2008-09-16.
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Dans la
perspective d’un épanouissement individuel et d’un mieux vivre ensemble, en
quoi les disciplines du marketing et la communication peuvent-elles se
rejoindre? En quoi nous aident-elles à mieux vivre avec les différences
contenues en autrui comme en soi-même, et ainsi à s’émanciper de manière
authentique?
- Le
marketing, c’est utiliser toutes les aptitudes, connaissances et tous les
moyens, ressources et potentiels dont on dispose – créativité, méthodes,
techniques, etc. – pour faire le maximum de profit, pour mieux subsister ou
s’enrichir ; telle en est ma définition, après avoir travaillé durant six
années dans le domaine.
- La
communication, dans le sens d’une relation ‘véritable’ avec l’Autre, c’est,
d’un même élan, mettre tout notre être au profit de notre existence et de celle
d’autrui ; c’est se réaliser pleinement et authentiquement en la présence de
l’autre, c’est faire cela en aspirant à une relation mutuelle ; c’est vivre
intensément, comme on se lance dans une aventure trépidante, chaque instant de
la relation avec autrui, en faisant l’effort de reconnaitre et d’accepter ses
différences et ses étrangetés (ces dernières ne sont que le reflet de nos
perceptions et de nos interprétations envers autrui ; ces apparences sont
éprouvées comme différences, comme contradictions entre Soi et l’Autre). Ces
différences sont humaines, biologiques et physiologiques (blancs/noirs,
petits/grands, jeunes/vieux, hommes/femmes, etc.), culturelles et sociales
(règles, normes, organisations, comportements, etc.), religieuses et
spirituelles (idéologies, croyances, rites, etc.), cognitives (savoirs et
vérités) et émotionnelles (sensibilité, affectivité et réactivité ; sentiments
et émois). Elles sont également de perception, d’interprétation, d’expression
et d’orientation (fonctionnelle, mais aussi et surtout éthique). Ces
différences et étrangetés se formalisent en soi – comme en autrui (et comme
elles sont perçues par autrui) – de la même manière (elles sont instables,
variables, changeantes, etc.) ; car en les êtres résident – résistent et
résisteront – des points communs, c’est-à-dire une essence identique, humaine
et naturelle dont il convient de tirer profit et des différences qu’il convient
d’appréhender positivement ; et cela afin de tendre vers une meilleure entente,
vers une meilleure compréhension entre les êtres, en bref vers un mieux vivre
ensemble. En une plus simple et plus concise formulation, une vraie
communication implique une ‘véritable’ relation avec l’Autre – aux dimensions
fonctionnelles et sensibles, sémiologiques et éthiques – et un effort de
décentration, c’est-à-dire l’effort de porter sur soi un regard extérieur et
distancé… même si, dans l’absolu, jamais un être ne pourra se percevoir avec le
regard de l’Autre, ni se mettre à la place de l’Autre, il pourra simplement
s’en rapprocher.
EB.
2008-10-10.
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Les
significations structurantes pour soi sont ce à quoi nous nous identifions car
porteur d’un sens que nous percevons et que interprétons intimement ; ce qui
nous interpelle au plus profond de nous-mêmes, ce en quoi nous croyons avec force
et conviction, voire ce que nous serions parfois prêt à défendre de tout notre
être (par exemple : un amour passionnel, les mythes, mais aussi les arts).
Elles transforment l’individu, le soi intérieur, la conscience. Elles
permettent l’évolution des états de conscience, jusqu’à des stades spirituels,
c’est-à-dire à des stades plus élevés de l’évolution de la conscience, des
stades de développement très concrets, tangibles, réels et donc accessibles
pour vous et moi. Les occasions ou opportunités de percevoir et de saisir des
significations structurantes varient selon nos états de conscience initiaux,
selon notre ouverture énergétique vis-à-vis de l’au-delà de soi, vis-à-vis de
l’Autre, de l’étrange, de l’inconnu, selon notre faculté à accepter le changement
morphogénétique. À mon sens, le voyage – parce qu’il est confrontation à
l’altérité et épreuve du changement – favorise la perception de (nouvelles)
significations structurantes.
EB.
2008-10-15.
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POURQUOI
ET COMMENT S’ATTENDRE À L’INATTENDU ?
Dans
quelle mesure un individu (un voyageur) peut-il s’attendre à l’inattendu?
Comment reconnaitre et accepter l’inattendu, avec une sorte de bienveillance
préalable? Comment incarner pleinement ce mode de pensée et cette attitude?
Comment adopter ce principe d’ouverture et dans quelle finalité? Est-il
pertinent d’adopter, dans le voyage et en tout instant vécu en la présence de
l’autre, cette disposition de l’esprit? Quels risques prend-on en faisant cela?
À quels dangers peut-on s’exposer? Autrement dit, quels peuvent en être les
bienfaits et méfaits, les avantages et les inconvénients?
Si tel
est le cas, si on s’attend réellement à tout ce qui risque de se passer, alors
il semblerait que l’inattendu ne soit plus vraiment inattendu, que les
situations éprouvées ne soient plus vraiment inattendues. Dès lors, de
multiples malentendus et de dangers potentiels (tels qu’ils pourraient être
perçus) peuvent être évités, esquivés ou éloignés ; de même, les chocs
culturels, émotionnels et cognitifs deviendraient bien moins des confrontations
virulentes que des échanges relationnels (ou épreuves de partage) supposant
reconnaissance et acceptation des différences. Toutefois, on n’est plus
vraiment à l’abri d’un événement inattendu, puisque l’on ne s’y attend pas,
puisque l’on ne peut s’attendre à une chose inattendue. En ce sens, il
m’apparait néanmoins cohérent et fécond (de faire l’effort) d’adopter cette
disposition de l’esprit, autrement dit de l’incarner pleinement, ou encore
d’intégrer cet état « de l’esprit » et de la conscience à un plus grand Tout
existentiel, à un mode d’existence dans le voyage. Par l’exploration consciente
du hasard, par une ouverture aux possibilités qui ne peuvent même pas être
imaginées, l’inattendu devient mieux accueilli et l’Autre également (l’Autre =
l’étrange, le différent, l’inconnu ; = les hommes, la nature, les idées).
EB.
2008-10-19.
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ÊTRE AUTHENTIQUE
:
C’est
toujours s’inspirer des autres, partager mais ne jamais copier.
C’est
aussi et surtout, dire ce que l’on pense et faire ce que l’on dit.
EB.
2009-02-25.
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LE TEMPS
PRÉSENT
"L’avenir
nous tourmente, le passé nous retient, c’est pour cela que le présent nous
échappe" - Gustave Flaubert.
Il y a
ce qui est déjà, un passé inscrit dans la mémoire et qui se poursuit, un passé
qui a été, dont il reste probablement des traces ou des marques, aussi floues
soient elles. Et il y a ce qui sera, un futur accomplit, qui sera réalisé dans
un présent, qui s’attachera à un passé, et qui, à son tour, deviendra lui-même
un passé. Entre les deux, entre passé et futur, nous plaçons le présent. Dépendamment
de l’authenticité de son vécu, il entrera en plus ou moins en cohérence avec un
passé (un historique, donné ou acquis) et avec à un futur (un avenir projeté).
"Pour
savoir où l’on va, il faut savoir d’où l’on vient", disait l’historien
Fernand Braudel. Passé, présent et futur sont concomitants. Le passé et le
futur sont des repères qui éclairent la suite du chemin. Pour autant, au-delà
d’un passé vécu ou d’un futur vivable, le présent demeure le seul espace de
vie.
"Pour
savoir où l’on va, il faut savoir où l’on est", dit le proverbe tchadien.
Vivre dans le futur n’est pas mieux que de vivre dans le passé. Le passé comme
le futur nous préparent à vivre le présent. Ils nous conditionnent à le
percevoir d’une manière raisonnée et réfléchie, plus ou moins dénuée de
sensibilité et de spontanéité. Entre un regard nostalgique – source de savoir
et d’intuition – et un regard rêveur – source d’inspiration et d’imagination –
se distingue une autre voie. Cette voie s’ouvre au cœur de notre zone
d’influence, une zone qui ne peut en aucun cas s’étendre à notre zone de
préoccupation, bien plus spacieuse. La première, la sphère d’influence, est
conduite par l’état de présence. Nous pouvons la percevoir et la ressentir,
l’interpréter et la comprendre, et aussi et surtout, nous pouvons agir en elle.
Quant à la seconde, la sphère de préoccupation, elle est régie par des
projections mentales qui voguent entre un passé révolu et un futur
insaisissable. Si vaste, profonde et diversifiée, elle demeure inaccessible et
hors de notre contrôle. Le détachement des préoccupations qui occupent
l’esprit, qui retiennent ou tourmentent – autrement dit le relâchement du
mental – permet d’éprouver et de vivre, pleinement et intensément, l’instant
présent. Certes, la manière dont nous ressentons le présent s’exerce en
fonction d’un passé et d’un futur, en fonction de qui nous sommes et de qui
nous voulons devenir. C’est d’ailleurs ici, en cet écart, au présent que nous
accomplissons, que se construit l’estime de soi. Plus cet écart se réduit, plus
notre estime et notre confiance en nous-mêmes grandissent, plus nous gagnons en
valeur, plus nous élevons notre capacité à faire des choix cohérents et à
coopérer avec les autres. Entre le passé qui nous a fait, qui nous guide et
nous inspire, et le futur qui nous attire et vers lequel nous tendons, s’étend
ici un espace de liberté, que nous appelons le présent. L’état de pleine
présence que nous pouvons ressentir et vivre relève alors essentiellement de
notre sentiment de liberté, de la manière dont nous percevons la réalité et
dont nous sommes reliés, ici et maintenant. Il dépend de notre reliance
intrapersonnelle (à soi), interpersonnelle (à l’autre) et transpersonnelle
(au-delà du soi et du nous). Au-delà de notre champ de perception, de notre
sphère de reliance et d’influence, qui se confondent au présent, au-delà de
l’exercice des sens, il n’y a rien de tangible. Nos préoccupations ne sont que
source d’enfermement dans un ailleurs, qu’idées volatiles et souvent
sclérosantes. Dans l’état de présence, tel que reçu et accepté, tel que vécu
immédiatement, nous nous libérons et nous nous relions. Au présent, de cet état
d’esprit émergent et créateur, l’être va, vit et devient.
EB.
2009-05-06.
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PENSÉE
APOCALYPTIQUE ET SOIF DE VIE.
Dans
environ quatre milliards d’années le soleil explosera et ça en sera fini de
notre planète. Mais, d’ici là, notre devenir étant entre nos mains, peut-être
que nous aurons mis fin à notre existence bien plus tôt. Quoiqu’il en soit, si
nous voulons survivre, il nous faudra dépasser le cadre de notre pensée
actuelle ; il faudra que tout un chacun fasse l’effort de penser autrement,
telle est la condition du changement, de l’adaptation et de la pérennité de la
vie.
EB.
2009-06-18.
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Nous
serions tentés de croire qu’un reproche se justifie pour celui qui l’émet s’il
est véritablement mérité pour celui qui le reçoit. S’il est fondé sur la
raison, s’il est justifié pour un, devrait-il être consciemment reconnu et
accepté par l’autre? Il le serait semble-t-il s’il y a alignement des points de
vue quant au sujet en question.
Aussi,
les questions sous-jacentes que doivent se poser les parties (expéditeur et
receveur) restent de savoir 1) si exprimer ce reproche – figure
d’insatisfaction, de déception, de tristesse, etc. – est de bonne augure, 2) si
son acceptation est sincère et gage de mieux-être pour toutes les parties en
jeu.
L’acceptation
ou le rejet pouvant être la réaction authentique de celui qui le reçoit,
l’indifférence demeure tout autant une attitude qui peut parfois se révéler des
mieux appropriées.
Aussi,
la justification du reproche ne dépendrait pas tant de l’expéditeur que du
receveur.
Plus
encore, c’est en s’y soumettant – en abaissant le regard – que le reproche reçu
se justifierait.
Dès
lors, existe-t-il beaucoup de reproches justifiés et mérités? Un reproche peut-il
être justifié?
EB.
2009-07-11.
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Mieux
que demander une bonne explication, l’essentiel est d’avoir une bonne
perception.
À
l’école, on nous apprend à raisonner, à expliquer mais que très rarement à bien
percevoir.
Une
chose peut être perçue de diverses manières, alors autant choisir la meilleure,
c’est apaisant.
Puisque
la perception conditionne la compréhension, l’expression et l’orientation,
alors il convient d’apprendre à percevoir ouvertement les choses, les discours
et les actes, et cela dès le plus jeune âge.
EB.
2009-07-14.
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On
n’essuie pas tout les problèmes de la même manière car tous n’ont pas le même
goût.
La
résolution de situations difficiles est donc plus affaire de sensibilité que de
raison.
EB.
2009-07-16.
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D’un
simple constat pessimiste, les relations s’appauvrissent et l’environnement se
dégrade. Bien que les connaissances se multiplient, nombre d’individus ne
parviennent pas à mieux se connaître, à trouver un sens porteur à leur
existence. L’intensité vitale – la flamme de vie – est étouffée par un trop
plein d’artifices et de superficialité ; les mondes de la consommation et du
capitalisme en sont les producteurs et les exploitants. Dès lors, comment
améliorer ces tristes réalités existentielles? La surprise et la nouveauté,
initiées de bonnes intentions et d’attentions personnalisées, créent et
renouvellent quotidiennement le goût pour la vie et le goût pour l’Autre,
apportent un pétillement source d’espoir, de joie et d’équilibre dont les
conditions de réalisation demeurant tant fragiles qu’instables voire parfois improbables.
Prendre conscience de cette dynamique aide déjà à mieux se sentir, à mieux
ressentir les autres, à être plus sensible à son environnement, en bref à mieux
vivre ensemble. L’effort de chacun(e) est alors de stimuler et d’entretenir
naturellement ses vibrations relationnelles à l’Autre. En cela, cette besogne
se réalise nécessairement par le dialogue et par l’écoute, donc aussi par le
silence.
EB.
2009-07-17.
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L’idée,
l’intention et l’émotion – fondamentalement individuelles, semble-t-il –
agrémentent et transcendent les mots contenus dans le discours et plus
globalement la relation à l’Autre ; elles les créent, les font vibrer et les
englobent ; elles y ajoutent de l’apaisement, du plaisir, un sentiment
d’accomplissement, de l’intensité, de la passion, de la confusion, de l’ennui,
du stress, de la colère, etc. Dès lors, comment les intégrer, les penser et les
exprimer? Comment les vivre et agir sur elles – dans la mesure du réalisable! –
afin de jouir de leurs effets positifs, plutôt que de se sentir victime de
leurs possibles effets négatifs?
EB.
2009-07-18.
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Quand on
pense, on s’égare,
Plus on
pense, plus on s’égare,
Quand
trop on pense et s’égare,
Vient le
temps d’agir et d’être autrement.
EB.
2009-07-22.
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Garder
une flamme allumée nécessite d’en prendre soin,
Pour se
maintenir ou grandir, elle demandera de l’attention.
Du bois
sec, comme un souffle ajusté, et un paravent de fortune!
Tout en
gardant à l’esprit qu’une goutte de pluie peut l’éteindre.
Que dans
le venteux désert, conserver une flamme relève du miracle.
Que sans
le nourrir, le feu ne pourra subsister que provisoirement.
Telle
serait la recette d’une relation amoureuse, ardente et sereine.
Cela
dit, bien qu’une flamme puisse être conservée durablement,
Ce n’est
pas pour cela qu’elle a émergé, qu’elle vit et qu’elle ondule,
Intense
éclat ou lueur diffuse, elle nuance l’éclairage et le chauffage.
Parfois,
elle éblouit ou brûle, jusqu’à faire entrer la matière en fusion.
D’autres
fois, elle réconforte et compose une ambiance conviviale.
Vivre
comme on attise une flamme, de part et d’autre de la relation,
Parfois
avec fougue et audace, souvent avec justesse et subtilité,
Et
toujours avec authenticité, et bienveillance vis-à-vis de l’autrui,
Intensifier
son pétillement, son incandescence et sa flamboyance.
Adoucir
son éclat, atténuer sa lumière, ou encore calmer sa chaleur.
Pour
soi, pour l’autre, pour elle-même, pour ce que la flamme symbolise.
Ainsi,
le lien enflammé, s’embrasent sensations, émotions et sentiments.
Ainsi
s’embrassent amants et autres soumis à une destinée amoureuse.
EB.
2009-07-22.
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Moins on
a l’impression d’en connaître, plus on en apprend. C’est enfantin!
EB.
2009-08-10.
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L’expérience
humaine et psychique (comme ensemble conscient et inconscient) est un processus
d’évolution (d’apprentissage sensible et raisonné) cadré dans une sphère de vie
(le monde de la Nature, le monde des êtres humains, le monde des idées ou
essences spirituelles) et intégré dans un modèle de développement personnel :
L’Être existentiel.
EB.
2009-08-12.
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Ce qui
est fait passé est accompli, que ce soit du bien ou du mal, il ne peut se
défaire,
Mieux
vaut assumer nos actions que chercher à les expliquer ou à les justifier,
Ce qui
est gagné peut se perdre et ce qui est perdu peut parfois se regagner,
Encore
faut-il savoir vivre au présent et se tourner vers l’avenir,
Encore
faut-il en être confiant, patient et persévérant,
Encore
faut-il en avoir l’intention et l’envie,
Encore
faut-il demeurer authentique,
Encore
faut-il agir.
EB.
2009-08-21.
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Pour
réussir, voire pour exceller, dans un domaine quel qu’il soit,
Il
n’importe pas tant de maîtriser une technique qui nous a été enseignée,
Il
convient surtout d’être à l’écoute de son potentiel et confiant en soi,
D’être
patient, persévérant et de toujours sentir le coup avant d’agir,
Comme le
prédateur guette sa proie puis surgit au moment opportun.
EB.
2009-08-21.
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Faites
usage les choses, non les êtres humains et faites le en accord avec la Nature,
Donnez
et vous recevrez, d’une manière ou d’une autre, à court ou long terme.
Offrez-votre
aide, partagez votre pouvoir et vous en retirerait des bienfaits ; si ces
bienfaits ne sont pas matériels, s’ils ne sont pas concrètement observables,
ils pourront tout autant être en vous, ils pourront s’appeler satisfaction
personnelle, estime de soi, bien-être, légèreté de l’esprit, etc.
À votre
tour, demandez de l’aide à autrui, accepter ce qu’il vous offre, que ce soit un
sourire, de la compassion, un conseil, une idée nouvelle, etc. et ne le rejetez
pas s’il n’a rien de matériel à vous offrir.
Car une
véritable relation à autrui ne peut être seulement utilisation et
expérimentation de l’Autre,
Car une
relation ne peut être authentique sans considération des états, besoins et
envies d’autrui.
EB.
2009-08-23.
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Le
cheminement menant à la compréhension est bien plus enrichissant que
l’obtention de la connaissance,
Plus l’incompréhension
est grande, plus l’effort de compréhension grandit,
Et plus
s’étendent les champs de perception.
EB.
2009-08-28.
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La
sensibilité et l’ouverture des champs de perception mènent à l’éveil spirituel
et donne l’accès à des vérités universelles ;
Alors
que les doctrines religieuses, soustraites aux exigences de la raison,
confinent l’esprit dans un espace clos.
EB.
2009-08-31.
-------------------------------------------------------------------------
La
valeur d’une vie se mesure en fonction de la valeur que l’on a donnée aux
autres.
EB.
2009-08-31.
-------------------------------------------------------------------------
L’authenticité
s’oppose à la légitimité comme le sensible s’oppose à la raison, ou la
spontanéité à la réflexion. Pour autant, ces oppositions, divisions ou
contradictions, sont contenues en un ensemble, que ce soit un mode d’être et de
vie, de pensée et d’agir, … par conséquent il doit y avoir une manière de les
concilier.
EB.
2009-09-08.
-------------------------------------------------------------------------
-
Expliquer – ou faire comprendre par la leçon – c’est, pour un esprit savant,
transmettre méthodiquement ses connaissances, acquises par l’exercice de la
raison, à un esprit ignorant : Tel est le principe ou le processus de
l’abrutissement ; l’abrutissement étant la subordination d’une intelligence à
une autre, l’imposition contre la libre volonté.
-
Apprendre et comprendre ne sont jamais que traduire, c’est donner l’équivalent
sans sa raison d’être première.
- Un
apprentissage émancipateur part de la libre volonté d’apprendre ce que l’autre
ignore (le maître ignorant) ; l’apprenant émancipé apprend donc par lui-même,
parvient à penser, à se dire et à agir par lui-même.
EB.
2009-09-08.
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Les
amoureux qui coïncident trop bien ensemble, qui ne font plus qu’un, sont des
abrutis.
1+1 n’a
jamais fait 1 en sciences de la nature et ne peut faire 2 en sciences humaines,
1+1 est
égal à 3, c’est-à-dire à un tout composé de soi, de l’autre et de la relation,
Puisque
sans relation, la nature et l’humanité ne peuvent survivre,
Puisque
c’est par la relation que toute chose se créée et évolue,
Que ce
soit les plantes, les enfants ou les idées.
EB.
2009-09-08.
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Si
l’espoir génère et nourri l’espoir, si l’esprit s’enrichit de la pauvreté,
Alors
l’espérance en l’autre et l’humilité en soi forment la solidarité.
EB.
2009-09-08.
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La
révélation et la transformation ne peuvent s’opérer d’une préparation,
Elles ne
suivent aucun processus raisonné, elles ne peuvent être visées,
Elles
surgissent de la vacuité, de l’inconnu, de l’autre et de soi,
Elles
demandent exploration, décentration et introspection,
La
suspension des sens ou la perception extra-sensorielle,
Et,
avant tout, elles demandent simplement d’être accueillies.
EB.
2009-09-09.
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Nous
sommes réellement conscients d’une chose qu’après l’avoir vécu personnellement.
EB.
2009-09-11.
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Qu’est-ce
que vivre intensément et pleinement :
C’est
contempler plutôt que constater,
C’est
goûter à la diversité et la savourer,
C’est
éprouver et expérimenter, l’un puis l’autre,
C’est
être en relation, ressentir et s’émerveiller avant d’expérimenter,
C’est
être présent dans chaque relation plutôt que distant,
C’est
observer et participer, c’est sentir, penser et agir,
C’est
prendre des risques pour ne pas regretter,
C’est
reconnaître et ne pas renier, c’est accepter et pas rejeter,
C’est
croire en soi, en son potentiel d’évolution,
C’est
saisir les occasions qui s’offrent à soi.
EB.
2009-10-14.
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Philosopher
est autant expérimentation de faits passés (un regard sur) qu’une anticipation
sur le futur (un regard vers) ; autrement dit, l’activité ou l’exercice de la
philosophie repose sur une histoire et un présent, sur des expériences qui ont
été ou sont éprouvés (individuellement et collectivement) ; quant au rôle de la
philosophie, il est d’accompagner les changements, de les penser et de les
inscrire dans un cadre éthique et moral.
EB.
2009-10-14.
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C’est en
découvrant et en reconnaissant l’unicité de chacune des choses,
C’est en
les apprivoisant une à une, que l’on devient universel.
EB.
2009-10-31.
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On perd
de notre sensibilité envers/avec autrui (on s’en distancie) à la perception de
l’effort d’invulnérabilité d’autrui, de son apparente supériorité, de sa
carapace impénétrable, de son égocentrisme affirmé.
EB.
2009-11-03.
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LA TRANSFORMATION
INTÉRIEURE : ESSAI D’UNE DÉFINITION.
Une
transformation intérieure est avant tout spirituelle, transformation de la
vision et de l’esprit. Quand elle survient, dans la pleine intensité de
l’instant présent, l’individu prend soudainement conscience d’un nouvel état
qui le compose, qui vient d’émerger. Sous l’effet d’un déclencheur, son esprit
se libère et se contracte, en un sens toujours spécifique. Sa vison s’élargie
en de nouvelles perceptions sensibles, en de nouvelles idées et valeurs, vers de
nouveaux états de penser et d’agir. Il se révèle après avoir éprouvé – voire
enduré – les aléas du destin, après avoir traversé et dépassé un lot d’épreuves
qui jalonnent son chemin (obstacles, infortunes, difficultés, étapes). Il se
dévoile à lui-même et se transforme. Il change radicalement de « mode », de
manière de percevoir le monde, puis de penser et d’agir. Sa conscience ainsi
que ses schémas de perception, d’interprétation, de compréhension, d’expression
et d’orientation évoluent de manière globale, et sans retour possible en
arrière. En somme, la transformation intérieure elle est une métamorphose de
l’esprit et de la conscience, de l’identité et de l’existence. En d’autres
termes, la transformation intérieure implique 3 grands mouvements :
1- une
mort : un détachement, une séparation, un déchirement, un éloignement ;
2- une
latence : une mise en marge, une période transitoire, un passage, une
décentration ;
3- une
renaissance personnelle ou un changement radical : le commencement d’un nouveau
Soi, plus grand, une nouvelle vision du monde et un nouveau rapport au monde,
une re-centration génératrice d’un nouvel élan.
EB.
2009-12-08.
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Si je
débordais de richesses matérielles que me manquerait-il?
EB.
2009-12-09.
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Si
l’homme reconnaît, accepte et aime sa part de féminité, alors il aimera sa
femme,
Si la
femme reconnaît, accepte et aime sa part de masculinité, alors elle aimera son
homme.
Si un
être reconnaît ses contradictions internes, alors il s’aimera et aimera autrui.
EB.
2009-12-16.
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La
valeur d’une vie se trouve en l’essence de chaque chose perçue, en Soi et en
l’Autre, en l’essence que l’on parvient à percevoir sensiblement, que celle-ci
soit révélée suite à un effort ou qu’elle surgisse de la vacuité.
EB.
2009-12-22.
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La
morale est prescriptive, l’éthique un choix personnel.
EB.
2009-12-22.
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Une
éthique procède de l’appréciation en nous-mêmes et de leur conciliation, des
sciences de la Nature (médecine, biologie, physique, etc.), des sciences
humaines (philosophie, communication psychosociologie, etc.) et des sciences
spirituelles, des sciences de l’éducation, du droit et de la politique ; elle
naît, évolue et s’exprime, tant à des niveaux individuels que collectifs, une
politique aux dimensions éthiques étant « gouvernance » responsable de soi, des
autres, d’un tout.
EB.
2009-12-22.
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Il faut
faire le vide pour s’émerveiller.
C’est
dans la passivité que survient la révélation.
EB.
2009-12-26.
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La
raison construit (l’identité), le sentiment conduit (le sens).
EB.
2009-12-28.
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Plus
souvent tu ne penses qu’à toi sans souci d’autrui,
Et plus
susceptible deviendras-tu.
EB.
2010-01-04.
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Imaginer,
c’est émettre des hypothèses, étendre ses perceptions (sensorielles et
extrasensorielles), élargir sa conscience / son esprit et s’ouvrir à son
inconscient.
EB.
2010-01-05.
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Le fatalisme
est ouverture au changement et acceptation du changement.
EB.
2010-01-08.
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L’intégrité,
bien qu’elle constitue un déni du changement, est l’une des conditions
nécessaires au vivre ensemble.
La
paresse, quant à elle, est l’une des principaux vices de l’être humain.
EB.
2010-01-08.
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Un
nouveau paradigme écologique, une nouvelle théorie ou méthode à vocation
universelle ne pourront se répandre que lorsque l’environnement et la société
humaine seront prêts à les accueillir. Il ne pourra y avoir de changement
radical des modes de vie, de pensée et d’agir, que lorsque l’humanité sera au
pied du mur, désorientée et déséquilibrée, en crise et dans le désespoir d’être
sans devenir autre, dans l’incapacité de demeurer en une même condition ou
forme d’existence.
EB.
2010-01-26.
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C’est
précisément quand l’on pense maîtriser,
Que
toute maîtrise nous échappe,
Et que
l’on devient vulnérable.
EB.
2010-02-01.
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Que sont
la raison et la vérité?
Les
pessimistes ont tord, les optimistes ont raison.
La
raison ne peut, à elle seule, mener à la vérité,
Car la
vérité est premièrement ressenti et croyance.
EB.
2010-02-04.
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Les
relations sont un jeu ambigu parsemé de conquêtes actives et de séductions
entre l’un et l’autre, d’attentes passives et d’espoirs, d’obstacles et
d’opportunités, d’incompréhensions et de surprises, d’épreuves, parfois dures
mais toujours enrichissantes. La relation est une aventure pittoresque en une
perspective incertaine. Au fil de ce voyage, parfois l’un ou l’une s’arrête,
attend, patiemment ou impatiemment, parfois l’un ou l’une accélère, ralenti,
change de trajectoire pour une échappée belle, pour un raccourci vers
l’autre... . Toute relation n’est qu’un jeu dynamique, un jeu qu’animent,
alimentent et souvent remportent les audacieux/euses, celles et ceux qui
gardent l’autre dans leur cœur, dans leurs pensées et aussi dans leur visée,
celles est ceux qui restent dans le jeu, qui se confrontent et jouent
intensément avec l’autre, même sans trop chercher à savoir pourquoi ils le
font.
EB.
2010-02-06.
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En une
situation bien précise, comme en chaque, j’ai considéré, avec force sensible et
rigueur de l’esprit, tous les paramètres, options et perspectives qu’il m’était
possible de percevoir et d’imaginer, j’ai fait cela afin de prendre la bonne
décision et de vaguer dans la bonne direction ; aujourd’hui, par cet apprentissage
de la conscience, j’ai l’intuition de faire "spontanément" les bons
choix existentiels et d’évoluer harmonieusement.
EB.
2010-02-08.
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Pour
certains, les insoucieux, la confiance se donne d’avance.
Pour
d’autres, les soucieux, elle se mérite et se gagne progressivement.
Pour
moi, elle se ressent en tout temps auprès des personnes en qui l’on croit.
EB.
2010-02-10.
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Nous
créons ce à quoi nous pensons.
EB.
2010-02-12.
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L’ESPRIT
D’ATTRACTION DU VOYAGEUR EN QUÊTE DE SOI.
Nous
apprenons à mieux nous connaître en éprouvant l’Autre,
Nous trouvons
du sens à l’existence en perdant nos repères,
En cela,
en ce semblant paradoxal, j’entrevois une vérité :
Ce qui
nous entoure – l’univers, l’environnement dynamique, l’altérité, la nature, les
êtres, la vie –, ce tout est empli d’une énergie, une énergie qui nous lie à
toute chose et nous enveloppe, qui nous attire et nous anime, une énergie que
l’on peut capter et concentrer, moduler et orienter selon nos propres désirs,
une énergie qui nous permet de nous créer et de nous réaliser. Cette énergie est
parfois plus intensément perçue : en ces situations, nous sommes sensiblement
captivés par des signes et des indices, par des faits de "hasard",
par des coïncidences, en somme, par des manifestations
"extraordinaires" ; toutes surviennent, nous saisissent, nous
étonnent et parfois même nous charment ; toutes nous invitent à les suivre. Dès
lors, pourquoi lutter contre? Pourquoi demeurer indifférent vis-à-vis d’elles?
Ne serait-il pas préférable de les reconnaître et de les accepter, de s’en
inspirer, de les intégrer pleinement en notre conscience et de nous laisser
porter par cette loi de l’attraction… j’en ai l’intime conviction. Une autre
manière de capter cette énergie et de nous accomplir est de commencer par se
poser cette question fondamentale : Qu’est-ce que je veux vraiment, d’un point
de vue à la fois sensible et raisonné? Autrement dit, en quoi je crois? À quoi
je pense le plus? Qu’est-ce qui m’attire? Où et auprès de qui je me sens
confortable et en confiance? Puis, une fois ces envies et aspirations
identifiées, d’y penser intensément, d’y croire de tout son être, d’imaginer et
de voyager en leurs sens, de se donner les moyens d’agir en leurs sens, de
façon à s’y relier véritablement et à les assouvir, de façon à ce que les
pensées créatives et les visualisations se transforment en faits. Ainsi, telle
une œuvre d’art vivante, pensante et expressive, nous pouvons choisir de
rayonner, de sculpter à souhait notre existence et de nous accomplir en une
voie singulière.
EB.
2010-02-12.
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VERS UNE
COMPRÉHENSION DE LA LOI D’ATTRACTION ET DE L’AGIR RELATIONNEL.
La loi
de l’attraction, bien qu’universelle, se perçoit, se ressent et s’interprète
individuellement. En une existence singulière, une facette d’une personne peut
nous attirer mais, pour autant, une autre facette de cette même personne peut
nous repousser. Parfois, des choses peuvent nous attirer et pourtant nous ne
sentons pas en nous la capacité de les accueillir, nous les jugeons a priori
inconciliables avec soi, incompatibles avec nos modes de vie habituels, avec
nos modes de pensée et d’agir. Parfois, nous sommes sensiblement attirés par
une chose qui, d’un point de vue raisonné, nous repousse, ou par un bien qui
peut faire mal. Devant ces états de fait paradoxaux, en considération des
contradictions internes à l’être humain, devons-nous faire l’effort de
raisonner notre sensibilité? Est-il possible et profitable de réaliser en
nous-mêmes une telle opération? De premier abord, ne devrions-nous pas faire le
choix de nous laisser porter par un sentiment d’attraction de premier plan qui
soit estimé comme étant naturel, véritable et évident, ou, sur un second plan,
qui soit jugé comme raisonnable et de bonne augure, et cela en considération de
nos états d’âmes, de nos traits de personnalité, de notre situation
existentielle à l’état présent, en considération des enjeux et des risques
encourus?
Avec le
temps, avec du recul, nous expérimentons les faits de notre passé, notre vécu
sensible, ce qui nous a spontanément attiré avec force d’intensité, ce que nous
avons accompli. Avec le temps, plus nous
objectivons notre vécu sensible et subjectif – c’est-à-dire, plus nous vivons
sur cet acquis, plus nous nous remémorons et raisonnons avec nostalgie
l’expérience passée – sans alimenter l’existence partagée avec l’Autre de
nouveaux instants, sensibles et intimes, et plus la passion – ou la pulsion de
vie – s’attenue. Dès lors, comment maintenir ou revitaliser cette passion?
Comment la faire vivre intensément et durablement?
C’est
une épreuve relationnelle à endurer et à dépasser pour en tirer des bienfaits
existentiels, une épreuve à travers laquelle nous pouvons finalement prendre du
plaisir et trouver de la sérénité. C’est un effort de centration et de
décentration, puis de re-centration et de mise en commun ; c’est, d’une part,
une introspection de nos besoins et désirs les plus profonds, d’autre part, une
acceptation de l’Autre intégral qui nous attire, une acceptation de tout ce que
nous percevons chez l’Autre, de son essence, de ses qualités comme de ses
défauts. Aussi et surtout, cette tâche implique de trouver en nous la faculté
de jouer de manière authentique avec l’Autre et de prendre le risque d’être
malmené ou d’être agréablement surpris. C’est un exercice constant, une
recherche perpétuelle de ce que nous voulons fondamentalement, de ce qui nous
tient à cœur en l’Autre, de que nous souhaitons conquérir et acquérir,
préserver et propager.
Du
contact à la rencontre, de la rencontre à la vie en relation, l’optimiste est
un voyageur esthète et philosophe (aventurier et courageux, sensible et
raisonné, conscient et spirituel) qui, sans cesse, se tourne vers ce qui en
l’Autre l’attire ; il le perçoit, l’éprouve puis l’expérimente ; il tente avec
patience de le comprendre dans son essence et dans son entièreté ; il se
concentre sur ses plus belles facettes, les apprécie pleinement afin, qu’à leur
tour, ces dernières viennent estomper, voire bonifier, d’autres facettes
perçues a priori comme étant moins séduisantes, autrement dit afin que la
beauté perçue par soi chez l’Autre se répande globalement. Pour que cela se
produise, dans la relation à l’Autre, il ne faut rien imposer à l’Autre, rien
lui infliger sans son acceptation sensible et raisonnée ; il ne faut rien
exiger de l’Autre (les seules exigences profitables – dans le sens d’une
émancipation personnelle et d’un bonheur partagé – sont celles que nous
orientons vers nous-mêmes, celles que nous établissons avec clairvoyance et
mesure, en considération de nos états individuels, de ceux d’autrui et de ceux
de notre environnement). Il faut juste faire preuve de bienveillance et de
compréhension vis-à-vis de l’Autre, parfois d’audace et, en certaines
circonstances, solliciter son aide, que cet Autre soit une personne avec
laquelle nous sommes en relation, que ce soit un élément de la Nature, une
chose ou une idée nouvelle. Il faut simplement offrir à l’Autre sa confiance,
savoir l’apprécier et l’aimer, lui donner ce que l’on aimerait recevoir (attachement
sensible et solidarité, liberté de pensée et d’agir, etc.), lui en donner
autant que l’on en voudrait pour soi. En d’autres termes, il faut voir en
l’Autre ce qu’il ou elle a de meilleur et partager avec l’Autre ce que l’on a
de meilleur ; en cela émerge et se construit l’harmonie relationnelle, en cela
seulement elle peut être durablement.
EB.
2010-03-07.
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C’est
parce que nous avons peur et que nous sommes méfiants que nous réagissons de
manière égoïste et évasive. C’est lorsque nous sommes envahis par un sentiment
d’inquiétude ou d’angoisse que nous agissons de façon impulsive et décalée,
voire parfois déraisonnée ou insensée. C’est pour cela que nous choisissons
l’esquive et la fuite. C’est seulement à partir du moment où nous comprenons et
surmontons nos peurs (en soi et vis-à-vis de l’Autre, vis-à-vis de l’altérité
intérieure ou extérieure), où nous reconnaissons et acceptons les réalités
existentielles (aussi dures puissent-elles être, aussi durement puisse s’opérer
cette prise de conscience), tout en restant connecté à notre sensibilité
(vis-à-vis de soi et de l’Autre), centré sur l’essence de notre personne
(nature et fondements, besoins et désirs singuliers), en considération des
spécificités d’autrui et de notre environnement, que nous pouvons parvenir à
nous apaiser et à prendre de bonnes décisions, tant pour soi que pour nous.
EB.
2010-03-31.
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De bon
gré.
Entre
nous deux,
de toi à
moi et de moi à toi.
En toute
relation, en cours et à venir.
Pas de
supposition hâtive et pas d'attente égoïste,
sans
inquiétude, sans crainte, sans peur, car toutes inutiles.
Plutôt
imaginer avec optimisme les possibles, puis s'en détacher.
Avant
tout, se laisser guider par ses instincts, besoins et sentiments,
être à
l'écoute des indices qui se présentent à nous et nous captivent.
par ce
qui, à la fois, nous porte en soi et nous attire en l'autre.
Seulement
agir en leur sens, en pleine et totale conscience.
Ainsi,
nous pouvons cheminer de manière authentique.
En cela,
nous pensons avoir agit en toute liberté,
et
pourtant nous n'avons pas eu le choix,
car ce
qui s'est produit était évidence.
Je me
suis fait avoir par le destin,
et je
l'ai bien cherché.
Pour le
meilleur,
et pour
le pire.
Bien
satisfait,
et sans
regret.
EB.
2010-04-05.
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Apprenez
à ressentir qui vous êtes et éprouvez ce qui vous attire, l’un et l’autre.
Puis, en une situation comme en chaque, posez-vous les questions du pourquoi et
du comment. Ensuite, détachez-vous en et recentrez-vous sur celle du quoi. À
quoi pensez-vous et en quoi croyez-vous avec force. En quoi voulez-vous agir,
en quoi avez-vous le potentiel d’agir. Seulement après, agissez en conscience
et en confiance, avec conviction, mesure et justesse ; seulement après, vous
pourrez agir de la sorte.
EB.
2010-04-10.
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VISION
DE L’AVENIR.
J’ai la
vision d’un monde futur qui se construira par la crise puis par un renouveau en
termes de prises de conscience et d’éducation esthétique (par la perception
sensible et l’apprentissage raisonné), autrement dit, sur un plan
évolutionniste, par la rupture d’avec des modes d’existence devenus obsolètes
et par l’émergence d’un changement radical, tant nécessaire que bénéfique. Une
fois au pied du mur, la crise surviendra et nous la subirons, puis nous devrons
la dépasser pour continuer à vivre ensemble. Quant à la renaissance, je crois
fermement quelle s’opèrera par le biais de l’apprentissage – sensible et
raisonné – de la communication, et cela dès le plus jeune âge. Ici, la
communication doit être perçue en un sens large, les trois sphères de relation
de tout être humain étant : 1) la vie avec la nature, c’est-à-dire avec le
vivant, avec l’environnement dynamique et énergétique, 2) la vie avec ses
congénères, c’est-à-dire avec les autres êtres humains, de même nature mais
culturellement différents, et enfin, 3) la vie avec les idées ou essences
spirituelles desquelles naissent des actions et des faits qui, à leur tour,
deviendront la base d’un futur en construction perpétuelle.
EB.
2010-04-10.
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Dans la
multiplicité, il n’y a de folie que dans l’ordre certain et inflexible,
autrement dit que là où une force établit un ordre avec certitude et le
maintient intentionnellement statique. C’est ainsi que les fous sont sûrs de
détenir la vérité et qu’ils veulent l’imposer.
Quand
sommes-nous donc gagnés par cette folie? : Quand nos facultés de perception et
d’interprétation demeurent confinées en un univers de logiques aux frontières
tant rassurantes que contraignantes ; quand nous n’osons pas prendre le risque
d’imaginer d’autres perspectives ; quand nous ne parvenons pas à faire l’effort
de reconnaître et d’accepter une vérité qui soit différente de la nôtre.
La folie
serait alors de croire que nous avons raison et de donner tord à autrui, que
nous percevons les choses avec plus de souplesse et d’ouverture sensible
qu’autrui, avec plus de justesse qu’autrui. La folie serait de croire que, pour
entretenir la qualité d’une relation, il est préférable de choisir le connu et
non l’inconnu, de se maintenir dans le confort et la stabilité au lieu de
saisir de nouvelles opportunités porteuses d’espoir (la vie n’est-elle pas
évolution perpétuelle?), qu’il serait préférable d’opter pour la facilité et
non pour la dureté de l’effort, un effort qui serait premièrement celui de
réinterprétation d’une réalité selon d’autres perspectives. La folie serait de
croire que le bien-être réciproque dans une relation ne puisse émerger et se
construire que facilement, sans épreuves si efforts pour les dépasser.
Néanmoins,
ce n’est pas parce que le monde est complexe – voire chaotique – que nous
devons choisir la complication. Au contraire, c’est en prenant conscience du
fait que toute chose se crée et évolue par le biais d’épreuves et au sein d’une
complexité – c’est-à-dire au sein d’un désordre apparent qui pourrait être
ordre universel – que nous devenons plus flexibles et plus à même de nous
simplifier l’existence.
EB.
2010-04-11.
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La folie
reconnue, acceptée et assumée fait l’Homme authentique.
EB.
2010-04-13.
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Ne me
demandez pas qui je suis, je vous mentirai en pensant vous dire la vérité.
Mieux
vaut observer mes actes pour me comprendre et croire en ce que je peux être.
Car je
ne suis pas ce que je dis être mais cherche à le devenir.
(Autrement
dit et plus en nuances : Si vous me demandez qui je suis, ne croyez pas tout ce
que je vous raconte ; il est possible que je vous mente tout en pensant vous
dire la vérité. Mieux vaut observer mes attitudes et mes actes pour me
comprendre et croire en ce que je peux être. Car, dans le fond, je ne suis pas
tout ce que je dis être ; car une part de mon autodéfinition reflète davantage
"ce que je cherche à devenir" que "ce que je suis à l’état
présent").
EB.
2010-04-13.
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Croire
en sa force de bienfaisance, pour pouvoir croire en autrui,
Accepter
qu’autrui nous fasse ce qu’il n’aimerait pas qu’on lui fasse,
Car
autrui n’a peut-être pas conscience de ce qu’il n’aimerait pas qu’on lui fasse,
Accepter
l’injustice et d’être traité sur une plan d’inégalité, puisque existent des
différences,
Accepter
les contradictions et paradoxes liés à la nature humaine, accepter les mystères
de la vie,
Aider
son prochain, donner aux égoïstes, pardonner aux coupables, être généreux
envers les avares,
Être
bienveillant et compatissant ; partager librement ce que l’on a de meilleur et
ne rien attendre en retour,
Faire du
bien à ceux qui nous ont fait du mal, car ils n’ont peut-être pas conscience du
mal qu’ils ont fait,
Voilà
comment se manifestent l’ouverture d’esprit et la force intérieure, la
tolérance et l’humilité.
EB.
2010-08-06.
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Le
philosophe devient politique et l’artiste devient chef d’œuvre.
Quant au
chercheur, comme le voyageur, il devient guide-éclaireur.
Le mix
des trois, l’équilibre des trois, ouvre une voie prometteuse.
EB.
2010-08-08.
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L’ILLUSION
DU TEMPS ET LE COURS DE L’ÉVOLUTION,
OU
COMMENT ÉVOLUER HORS DU TEMPS ?
Semble-t-il,
il y aurait en nous des peurs innées, avant même notre naissance.
Aussi,
que se passe-t-il avant notre mise au monde, dans le ventre de notre mère ?
Une
forme de vie naît et grandi, se construit et évolue, en connexion première avec
notre mère, fondé sur les gènes de nos parents, puis en relation – bien que
plus éloignée – avec l’environnement extérieur à notre mère. Nous pourrions
émettre l’hypothèse selon laquelle les inquiétudes, craintes et peurs,
notamment de la mère (car la mère constitue l’environnement immédiat qui
enveloppe l’embryon), elles-mêmes générées par l’environnement de cette
dernière, par son vécu et par son passé proche ou lointain, influencent le
devenir de l’enfant au stade prénatal.
Autrement
dit, si nous considérons qu’être au monde, c’est déjà vivre dans le ventre de
notre mère, à l’état de fœtus, en considération du fait que tout être humain
est, à la naissance, biologiquement dépendant de ses parents, alors une part de
nous-mêmes existerait avant même l’accouchement de notre mère, avant même le
début de notre conception, avant même que se forme l’embryon de ce que nous
pourrions devenir.
Ce qui
est inné en nous-mêmes serait dans les gènes de nos parents et de nos ancêtres,
de notre espèce, de la vie qui a fait ce que nous sommes, à travers les
environnements (nature, sociétés...) traversés par le genre humain auquel nous
appartenons.
Peut-être
aussi que ce que nous considérons comme inné n’est qu’une forme identitaire
commune à un groupe, à une communauté, à l’espèce humaine (un tout faisant
parti d’un plus grand tout) à laquelle nous (tout ou partie de l’espèce
humaine) sommes parvenus, tant par adaptation naturelle à notre environnement
qu’au travers d’influences culturelles sur les générations antérieures.
Par
exemple, la structure corporelle – notamment la sculpture musculaire – d’un
certain nombre d’individus de couleur noire ne serait-elle pas influencée par
des années d’esclavage passées, c’est-à-dire par les travaux forcés qu’ont
endurés leurs ancêtres ? Peut-être pourrions-nous répondre par l’affirmative en
reconnaissance le fait qu’en surmontant les épreuves on se renforce… . Cela
dit, de par mes observations et mon vécu, j’ai toujours cru que certains
aspects de nos personnalités sont innés, naturellement et culturellement. D’un
côté, je crois que nous pouvons affirmer qu’il y a des points communs, une
universalité, entre tous les êtres humains, entre tout ce qui nous entoure ;
nous pouvons appeler cela la Vie ou l’Énergie. Par contre, d’un autre côté, il
n’y a des différences entre toutes les choses, entre tous les êtres, entre
toutes les formes de vie. Il n’y a donc pas d’égalité parfaite, il ne pourra jamais y en avoir ; nous sommes
tout simplement mélangés dans un monde d’une infinie complexité.
De mon
intuition et de ma sensibilité, de tous les signes qui se sont présentés à moi
au fil de mon évolution et que j’ai suivis, de mes expériences passées, de mes
souvenirs, … bref de ce vécu, celui dont j’ai pleinement conscience
aujourd’hui, émerge une idée que je ne peux retenir : tout fait parti d’un plus
grand tout dont l’origine a été oubliée, dont l’essence a été perdue, cachée
dans la multitude, dissimulée au cœur de la complexité ; tout est vie et existe
indéfiniment et, en même temps, rien n’existe avec certitude ; tout est
variable et relatif ; rien n’existe en dehors de ce que nous percevons, tel que
chacun de nous le perçoit spécifiquement, de manière toujours différente à
chaque fois ; tout part d’une naissance et va vers une mort certaine que la Vie
englobe ; tout s’adapte et se régénère ou meurt pour renaitre autrement ; tout
va et vient ; tout se disperse et se transforme ; tout puise son origine ici
(en soi) et ailleurs (en l’autre), par le lien entre le Soi et l’Autre ; tout
se prolonge en de nouvelles entités et perspectives ; tout n’est que constante
évolution ; tout n’est qu’Énergie ; rien n’a de forme fixe ; tout n’est que
mouvance ; tout est finalement possible…
…et si
le temps n’existait pas ? Si le temps n’était que construction de la pensée
humaine, un paramétrage basé sur une erreur de perception ou sur un choix
spécifique de perception restreinte qui se serait répandue au fil des siècles
? …alors tout moment vécu ne serait que
présence, toute relation serait fondamentalement ambigüe, toute chose – comme toute
vie – contiendraient en son sein une part de mystère ; parfois, nous
découvrions en elle une illusion que nous aurions créé au fil de notre
évolution. Ce mystère contenu en toute chose serait en même temps le fruit de
notre imagination ; selon les cas, cette part mystérieuse pourrait apparaître –
ou plutôt être perçue – comme belle ou laide, positive ou négative, bénéfique
ou maléfique, etc. ; elle pourrait révéler de merveilleuses facettes pour les
optimistes, pour celles et ceux dont le cœur et l’esprit sont ouverts, pour
celles et ceux qui cultivent espoir et confiance, en l’avenir et en la nature
humaine, pour celles et ceux qui font face à l’adversité, agissent et la
surmonte.
Si le
paramètre du temps n’existait pas, alors nous ne perdrions pas notre temps,
nous ne courrions pas après le temps, nous n’aurions pas peur du temps qui
passe, pas peur de la mort, nous ne nous impatienterions pas, nous ne serions
pas stressés par de trop courts délais, nous n’aurions pas d’attentes source de
potentielles frustrations, nous serions spontanés, nous vivrions davantage au
présent, sans penser au passé, sans se projeter vers l’avenir, il n’y aurait
peut-être même plus de causes ni d’effets, plus d’origine ni de futur.
Néanmoins,
absence de temps – de ce repère qui guide nos quotidiens – ne signifie pas
absence d’évolution. En effet, sans le paramètre du temps, nous pourrions
toujours influer sur le cours des choses, sur notre évolution, sur celle de
notre environnement. L’avantage que nous en retirerons (qui reste à définir
pour tout être) reposerait sur une prise de conscience de la part de
déterminisme dans notre existence (fatalisme, destinée), une part qui serait
mystérieuse, impénétrable, incommensurable ; ainsi, en acceptant le fait que
nous ne pouvons pas tout connaître et tout maîtriser, nous apaiserions nos ambitions de domination, nous gagnerons
en équilibre et sérénité.
Et si
notre perception nous jouait un tour… et si le temps n’existait pas, s’il
n’était qu’une illusion… Imaginez quelles autres dimensions, dynamiques est
perspectives pourraient émerger et se dévoiler devant nous… Peut-être que nous
redeviendrons plus sauvages, plus instinctifs, peut-être que nous reviendrons à
des modes de vie plus simples et naturels?! Nous ne lutterions plus contre
l’ordre de la nature, nous vivrions et évoluerions en accord avec elle.
Une
question demeure : si le temps n’existait pas, comment évoluerions-nous, guidés
par quels (autres) repères ?
EB.
2010-08-11.
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Aujourd’hui,
je me sens plus vivant qu’à l’ordinaire.
On a
rit, on s’est apprécié, on s’est découvert sur le vif,
Tu m’as
surpris, tu m’as déséquilibré… et j’ai apprécié!
Je me
suis senti plus léger et inspiré, plus fort et créatif,
On s’est
compris aisément et on a partagé une intimité,
Et puis,
il y a autre chose… un indéfinissable adjectif,
L’esprit
ouvert, je ne parviens pourtant pas à le deviner,
Ce
mystère ne peut être percé par des mots ordinaires.
EB.
2010-08-11
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SERVITUDE
OU LIBERTÉ
Ne pas
se soumettre, ne pas se contrarier,
Ne pas
dominer, ne pas se laisser dominer,
Soumettre
autant que l’on se laisse soumettre,
Dominer
autant que l’on se laisse dominer,
Sans
abus, sans coupable et sans bourreau,
Demeurer
vrai : être intègre et authentique,
Dire ce
que l’on pense et faire ce que l’on dit,
Connaître
ses limites et dépasser les frontières,
Et du
va-et-vient, de ce jeu entre soi à l’autre,
De
confrontations en lien de (ré)conciliation,
Ainsi
va, vit et devient le sentiment de liberté.
Ainsi se
tempèrent et s’équilibrent les esprits.
EB.
2010-06-17.
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LE FUTUR
EST-IL DERRIÈRE NOUS ?
Les yeux
ouverts, devant nous, nous percevons ce qui se passe ; lorsque nous en prenons
conscience, lorsque nous l’interprétons, nous portons un « regard sur », sur
une chose qui fait déjà parti du passé.
Les yeux
fermés, nous nous souvenons de notre passé, nous nous rappelons même parfois
très précisément d’un fait que nous avons vécu, d’un paysage ou du visage d’une
personne.
Quant au
futur, nous ne pouvons ni le voir ni le prévoir, tout au plus nous pouvons
l’imaginer intuitivement voire le pressentir, sans jamais le connaître d’avance
; nous vivons alors dans l’incertitude de l’avancement d’un présent qui y mène.
Autrement
dit, on voit le passé et on ne voit pas le futur. Le futur serait-il donc
derrière nous ? Émergerait-il de derrière nous ? Marche-t-on à l’envers, pour
revenir d’où l’on vient ? Le but de la vie serait-t-il de cheminer vers ses
origines, de prendre conscience de la totale causalité de notre existence (sans
pour autant parler de total déterminisme), de prendre conscience de cette
dynamique causale qui se dévoilerait petit à petit, que nous découvrions pas à
pas ? Avancerions-nous en tentant de connaître d’où l’on vient, en prolongeant
un héritage humain, naturel et culturel ? Une transformation identitaire
émergerait-elle de la clarification du déploiement de notre existence passée,
d’une révélation des liens de causalité qui tissent la toile de notre vécu et
de notre évolution ?
Devant
et derrière, avant et après, passé et futur ne seraient ils pas des concepts
inventés pour nous rassurer, des repères pour nous orienter ? Le temps est
l’espace ne seraient-ils pas des illusions ?
EB.
2010-06-16.
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PLANIFICATION
VERSUS ÉMERGENCE
Sans
objectif, sans attente de résultat, sans planification,
Intuitivement
et spontanément, se connecter à la source d’inspiration,
Faire ce
que nous pouvons ensemble, laisser le futur émerger dans la présence.
EB.
2010-06-12.
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QUESTIONNER/CHERCHER/RÉPONDRE
Se
questionner nous ouvre à la compréhension et à la liberté,
Croire
posséder les réponses nous enferme dans l’acquis et le passé.
Chercher
les réponses ferme des portes, chercher les questions en ouvre.
EB.
2010-06-12.
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VA-ET-VIENT
ET MÉDITATION
Qui
vivra verra, qui a vécu a vu, qui vit intensément s’expose à une chute, c’est
la dynamique du va-et-vient, c’est le mouvement du "up and down",
entre décentration et centration, entre l’épreuve et l’apprentissage
émancipateur.
Les
choses surviennent et se passent, parfois bonnes, parfois moins bonnes, mais
jamais inutiles ni dénuées de sens. Tant qu’on ne lutte pas contre, on s’en
relève mieux ; tant qu’on ne force pas trop, on avance mieux, avec force et
avec plus d’évidence.
EB.
2010-05-20.
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VOYAGE
ET RÉALITÉ
Faire un
voyage puis parler du voyage, ouvre les esprits, là est l’essentiel.
Comme
imaginer ou jouer, parler de voyage, c’est hausser la réalité d’un ton.
EB.
2010-05-19.
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UNE
PRATIQUE SENSIBLE ET RESPONSABLE,
POUR UN
SAVOIR ÉMANCIPATEUR
Comme a
pu le dire Montesquieu, « On ne sait que ce que l’on pratique » ; j’ajouterai
qu’il faut le faire avec plaisir et éthique, amour et bon sens, afin que notre
savoir soit bien construit et émancipateur pour soi, qu’il suscite l’intérêt
pour l’autre, qu’il soit aisément formulable et partageable, donc accessible,
pénétrant et élevant.
EB.
2010-05-19.
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ENTRE
FERMETURE ET OUVERTURE,
ENTRE
ATTACHEMENT ET LIBERTÉ,
ENTRE
VÉRITÉS SIMPLES/PARTIELLES
ET
CONNAISSANCES COMPLEXES/GLOBALES
On a
tous de chaînes qui nous lient (à du bon et à du mauvais, à du positif et à du
moins positif), des vérités individuelles que l’on prend pour des certitudes,
des rigidités de l’esprit qui nous freinent et nous détachent d’autrui. En les
reconnaissant et en les acceptant (même si on ne les comprend pas!), bref en
ouvrant nos perceptions (à la nature, à l’humanité, au monde des idées), on
peut parvenir à s’apaiser et à se centrer (recentration après décentration) et
à mieux évoluer personnellement au sein de notre monde. C’est un exercice
éprouvant, sans garantie de résultats ; cependant l’effort, même s’il mène à ce
que nous considérons comme un échec, nous renforce, nous enrichi et peut nous
éclairer.
Je crois
aussi que certaines personnes ont, de part leur dispositions d’esprit,
l’avantage – qui est aussi un inconvénient – de penser au-delà de ce que la
société nous propose (et que nous pensons qu’elle impose!). Ces personnes, si
elles agissent de manière authentique, d’une part s’affirme et s’accomplissent,
d’autre part, se détachent de la norme et s’excluent en partie du système ;
autrement dit, elles optent, pour leur bonheur comme pour leur malheur, pour la
liberté d’émancipation individuelle (qui n’implique pas nécessairement un
égoïsme, car éthique de l’être peut s’allier à éthique de l’altérité) contre le
comportement légitime. Je crois qu’il y a un espace dans lequel ces esprits là
peuvent jouer, se mouvoir et s’affirmer ; c’est dans ce va-et-vient que nous
pouvons parvenir à se changer soi-même pour ensuite changer le monde, du moins
localement.
Je ne
sais pas si on peut se libérer des chaînes qui nous lient. Par contre, si, à un
moment donné de la vie, elles sont en acier trempé, peut-être qu’elles peuvent
se transformer en un matériau plus souple et plus flexible ? Peut-être que
c’est parce que nous nous focalisons sur notre souhait de les voir se briser et
disparaitre que nous ne parvenons pas à mieux les accepter pour s’en libérer !?
Peut-être que parfois nous voyons trop loin et ne parvenons pas à jouer avec le
va-et-vient du regard à court et long terme ? De la même manière, une relation
de qualité se construit et se maintient dans l’alternance de
centration-décentration-recentration, de soi à l’autre et de l’autre à soi.
Peut-être est-ce en reconnaissant ce mouvement, cette dynamique et en jouant
avec, que nous pouvons parvenir à mieux vivre ? ... car tout en la vie est
énergie et attirance (des indices nous proposent une direction, toujours
incertaine) ; tout est ambiguïté, mouvance et complexité (un chaos apparent ou
un ordre universel, qui peut être perçue comme harmonie).
EB.
2010-05-17.
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RÉEL/FICTION
; VIRTUEL/ACTUEL
Dans la
mesure où le « réel » s’oppose à la « fiction » et le « virtuel » à l’« actuel
», alors oui on peut concevoir l’existence d’une « réalité virtuelle ». En
effet, tout moment qui n’est pas passé est en cours de devenir, ou en devenir
d’actualité, donc potentiellement virtuel, puisque un présent se réalise
toujours avec une part d’incertitude et puisqu’un futur ne peut être qu’être
imaginé. De plus, le fait même de qualifier un moment d’actuel signifie que ce
moment est déjà passé, car on porte un regard sur (on ne le vit plus dans la
présence, on expérimente un fait passé). Si le moment n’est pas passé alors il
est virtuel – et peut-être même qu’un moment futur le serait davantage qu’un
moment présent. Quoiqu’il en soit, tout n’est finalement que réalité, même ce
qui nous apparaît comme fiction! ; Autrement dit, tout est réel, même si, de
certains points de vue, une réalité nous apparaît parfois comme fiction,
d’autant plus lorsque l’on n’a pas pris part à sa création et que nous la
regardons d’un angle extérieur (voilà pourquoi les magiciens font des tours
magiques!).
L’autre
débat serait d’opposer « réalité » et « imagination », ou d’apporter des
éléments de franche distinction entre le « vrai » et le « faux » ; évidement là
on tombe sur un conflit entre physiciens (raison objective et explication
rationnelle, logique pratique, de surface, terre à terre) et métaphysiciens
(raison subjective et croyance, ordre universel, transcendance, spiritualité),
entre le comment et le pourquoi, c’est-à-dire entre des approches que notre
monde ne parvient pas encore à concilier... puisque nous vivons encore sur
terre plate… Là se trouve l’embarras!
EB.
2010-05-23.
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FOLIE ET
GÉNIE
En un
être, comme en toute société, il n’y a d’innovation, d’inventivité voire de
génie, qu’à la mesure de la folie qui parfois l’envahie, qui déconcerte ou
déstructure, qui tourmente et dynamise, qui éclaire et parfois même transforme.
EB.
2010-08-04.
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UNE IDÉE
QUI SE PRÉTEND SAGE !
« Je
crois qu’il est serait moins con de comparer le fou au sage, qu’avoir la folie
de croire qu’un con actif puisse être sur la voie de la sagesse ».
On
pourrait dire que les cons sont les représentants de la bêtise et de l’idée
fixe, ils sont assurément supérieurs et sournois, et ainsi se placent à la
pointe du savoir-faire des abrutis ; leur principal défaut est d’être
prévisible. Quant aux fous, ils sont
décalés, tordus, hors normes, étranges et incompris, imprévisibles et parfois
même inquiétants.
L’un et
l’autre, le con comme le fou, peuvent être obstinés et dangereux ; le premier
car il reste fermement confiné dans ses convictions, sans en douter, sans
interpréter les vérités qui leur sont inculquées, le second, car il prend
position contre l’ordre établi et exprime avec ferveur ses propres idées
décalées, car il ouvre la voie du changement, donc de celles l’incertitude et
de l’inquiétude.
Cela
dit, il peut être bon de commencer par observer avec admiration le con car, au
cœur de sa bulle, isolé dans son monde, si on parvient à le pénétrer et à
interagir avec (sans pour autant manipuler le dialogue), il peut se révéler
passionnant. Aussi, il peut être intéressant, voire bénéfique, de tenter de se
mettre à sa place pour savoir si, nous-mêmes, n’en sommes pas un, sous une
certaine forme, d’un certain point de vue. Il serait audacieux d’entreprendre
une telle démarche, ce serait flirter avec la folie, car a priori cette démarche
se veut insensée, voire inutile.
EB.
2010-08-11.
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PERCER
LES PETITES BULLES afin que, du collectif, émerge l’idée d’un nouveau modèle
global (ou écosystème).
Il y a
des gens qui vient dans une société sans avoir appris à le faire et qui restent
enfermés dans leurs bulles, d’autres qui ont appris à vivre en société et
pourtant qui vivent aussi dans leurs bulles. Parmi ces derniers, certains s’en
contentent, sans grandes aspirations, d’autres ne se sentent pas à leur place,
ils ne parviennent pas à trouver leur place.
Les
liens entre les bulles ont aujourd’hui du mal à se créer et à se renouveler, à
s’attiser et à se diversifier, les dynamiques s’éteignent, les bulles
s’atrophient, se percent de l’intérieur et se dégonflent… Que faire pour les
réanimer ? Que faire pour les re-remplir d’une énergie que l’on ne parvient
plus à canaliser ? Que faire pour redonner goût à une vie partagée, à des
relations authentiques, pleines et intenses ? Comment renouer des liens de
solidarité ? Il en va certainement d’une nouvelle écologie relationnelle, d’une
écologie en voie – ou en cours – d’émergence.
Nos
sociétés, telles qu’elles existent, nous conditionnent et sont responsables de
notre devenir… mais seulement en partie. En effet, les principaux responsables
des problèmes sociaux sont – au-delà des systèmes – les acteurs psychologiques
et sociaux. Chaque individualité a sa part de responsabilité quant à son
devenir et à celui de son environnement. L’enjeu de notre époque devient ainsi
non seulement de s’auto-conscientiser sur une volonté de changer ce qui ne nous
est plus nécessaire ou de bon augure, mais, aussi et surtout, d’ouvrir nos
perceptions sensible sur notre présent, individuel et collectif, ainsi que
d’apprendre à nous projeter dans l’avenir, d’apprendre à l’imaginer notre
devenir et à l’explorer par l’action (au présent).
EB.
2010-08-17.
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LE
SENSIBLE OPTIMISTE
S’ouvrir
à soi et aux autres,
En tout
temps, se connecter à sa source d’inspiration,
Percevoir
la beauté, s’émerveiller et l’intégrer en soi,
Dire «
oui » à la vie, aux surprises et aux opportunités,
Écouter
son cœur, puis exprimer ses ressentis et sentiments,
Accepter
de se laisser guider par ses instincts et son intuition.
EB.
2010-08-21.
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TROUVER
L’HARMONIE DANS L’AMBIGÜITÉ RELATIONNELLE.
Dans
l’ambigüité de la relation, se me sens incertain, maladroit, déstabilisé.
Pourtant,
même si mon état émotionnel est troublé, chaque situation est plaisante.
Dans la
difficulté de compréhension, je cherche à me sentir de mieux en mieux,
En
éprouvant ce moment, en moi et à travers elle, je parviens à en jouir,
Puis,
cette intensité déstabilisante devient celle que je recherche.
À chaque
nouvelle situation, je me retrouve au sein de cette ambigüité,
Je
l’appréhende et, en même temps, elle m’attise, elle m’excite.
J’apprends
à la connaître, sans jamais avoir l’assurance d’y parvenir.
Dans la
marge, dans un espace vide à construire ensemble, naît le jeu.
En ce
jeu, en sa présence, je me plais à la découvrir et à l’apprécier,
Par ce
jeu, je découvre le sentiment d’être en harmonie avec elle,
Un
équilibre, incertain, qui parfois émerge telle la solution à une énigme,
Un
mystère qui s’éclaircit parfois, qui revient sans cesse sous une autre forme,
Tel un
va-et-vient incessant, telle une dynamique relationnelle vivifiante.
En cela,
du trouble, vient l’excitation, de l’excitation, vient le sentiment.
En cette
présence, en cette relation, elle est à la fois en vis-à-vis et à mes côtés,
Elle
occupe mes pensées, attise mes émotions, influence mes actions.
Parfois,
j’aurai envie de m’en détacher pour demeurer libre,
Et
pourtant, elle reste là, si vivante et attirante.
EB.
2010-09-05.
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CRÉER ET
GÉRER
Gérer,
organiser, développer peuvent se faire en direct – c’est-à-dire dans un même
temps et un même espace – ou à distance. Par contre, pour ce qui est de créer,
d’inventer, d’initier, de faire émerger, il en va de toutes autres
circonstances. Dans ce second cas, les technologies de communication ne sont,
par définition, que de simples outils techniques, elles ne peuvent se
substituer aux seules clés de la création. Les circonstances favorables à la
création sont d’une part l’imagination des possibles en potentiel voie de
devenir, d’autre part, la perception sensible et le vécu sensible dans la
présence, dans le seul "espace-temps", ici et maintenant, d’où peut
émerger le changement, qu’il s’exprime sous la forme d’une idée nouvelle, d’un
mouvement humain ou naturel, d’une œuvre d’art nouvelle, d’un nouveau mode de
fonctionnement ou d’un nouvel écosystème.
Autrement
dit, gérer peut se faire dans un rapport utilitaire Je-Cela ou Nous-Ils ; mais
créer ne peut se faire que dans la relation véritable Je-Tu ou Nous-Vous, dans
la pleine intensité de l’instant présent, tel qu’éprouvé par un individu, ou un
groupe d’individus, sensibles, intuitifs, inspirés, connectés au « Tout
émergent ».
(Martin
Buber donne une définition des mots-principes Je-Tu et Je-Cela dans l’ouvrage
"La vie en dialogue").
L’évolution
ne peut se passer de création, elle va au fil des rapports et des relations ;
le changement, quant à lui, est processus dynamique marqué par trois grandes
étapes : 1) une rupture ou une séparation, 2) puis un passage ou une crise
existentielle vécu dans la présence, et enfin 3) une ouverture vers le nouveau,
une adaptation ou une transformation. Autrement dit, le changement émerge de la
présence et au travers de ce mouvement d’évolution, de la force et de
l’intensité d’un lien relationnel favorable à la création.
EB.
2010-09-01.
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I HAVE A
DREAM
J’ai un
rêve – a priori égoïste – qui peut être chamboulé par celui d’une toute autre
personne, par celui d’une personne qui se sent libre et authentique, qui est
sensible et joueuse, mais aussi et surtout dans la mesure où entre-nous se
tisse un lien de proximité fort, sensible et partagé, dans la mesure où il y a
inspiration et stimulation réciproques.
Ce rêve
serait celui de vivre au sein de repères qui ne sont pas seulement miens, des repères
qui sont à la fois miens et autres, des repères relativement bien ancrés et au
devenir variable, dans une nature et une culture auxquelles nous serions
attentifs et que nous partagerions. Ce rêve a priori bien défini – un rêve
personnel et à l’apparence égoïste, car construit en moi et recherché dans la
relation à l’Autre – serait modelable en raison de mon caractère profondément
influençable. Néanmoins, un questionnement m’envahi : Peut-on se perdre dans la
multiplicité d’influences, jusqu’à passer à côté de celle qui nous ressemble et
qui nous complète, à côté de la relation tant recherchée, celles qui associe
légèreté et plénitude. Ce rêve serait de vivre une relation de liberté et
d’authenticité partagées, au sein de laquelle chaque pôle demeurerait
authentique et vrai.
EB.
2010-09-05.
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ENTRE
ÉTHIQUE DE L’EXISTENCE ET ÉTHIQUE DE L’ALTÉRITÉ
«
L’extraverti est un individu qui trouve sa motivation de vivre dans ses
contacts avec autrui, et l’introverti celui qui la trouve à l’intérieur de
lui-même ».
D’une
rapide interprétation, on peut dire que l’introverti est tourné vers lui-même
et l’extraverti vers l’autre.
Entre
éthique de Soi (>introspection >introverti) et éthique de l’Autre
(>extrospection, extraverti), n’y aurait-il pas un besoin urgent d’une
éthique transcendantale?! (>transpection, >transvesti, et non pas
travesti!).
Et si on
tentait de concilier « éthique de l’existence » et « éthique de l’altérité ».
L’éthique
de l’existence – ou éthique du sujet – vise la connaissance de soi et
l’accomplissement de soi (selon Michel Foucault) ; quant à l’éthique de l’altérité – ou éthique de la
relation à l’Autre (et non sur l’Autre) – elle se déploie en une philosophie de
l’altérité dont l’objet est davantage de chercher à reconnaître l’Autre qu’à le
connaître (selon Emmanuel Levinas).
Certes,
l’une et l’autre se différencient. Néanmoins, n’est-ce pas les opposés qui
parfois se complètent le mieux. Il suffit de regarder un jeune enfant jouer
avec des objets encastrables, il comprend vite comment associer la forme du
trou vide (le contenant) avec l’objet plein (le contenu). Néanmoins, en
évoluant, l’enfant devenant adulte perd cette faculté de combiner, d’associer
et de concilier l’un et l’autre ; ou du moins sur le plan des relations
amicales et familiales, sociales et professionnelles, il en vient à davantage
compétitionner que coopérer ; il ne joue plus à essayer de mettre en accord, il
pense à lui et souvent sans se soucier d’autrui, sans se soucier des effets de
ses actions sur autrui, sans explorer ce que l’entraide pourrait créer de
nouveau et de bien (vision commune, solidarité, etc.). Alors, les relations se
dégradent, les individus se divisent et s’isolent ; chacun vivant toujours un
peu plus égoïstement dans sa bulle et se méfiant des autres bulles. Chemin
faisant, naissent et se multiplient frustrations et incompréhensions,
inquiétudes et angoisses, peurs de l’autre, peur de l’inconnu et peur de
l’avenir.
Dès lors,
comment associer et intégrer ces différences de vision et de position en un
plus grand tout ?
- en
recherchant un équilibre entre ces deux pôles ! … oui, mais encore, comment ?
- plutôt
qu’en cherchant, en trouvant la cohérence – ou l’harmonie – qui peut être entre
toutes choses (il est toujours question de perception plutôt que d’objectif à
atteindre! ; la bonne question semble plutôt QUOI? que COMMENT?) : entre
identité (Soi) et altérité (l’Autre), entre le même et le différent, entre
culture et nature, entre le sens et l’essence, entre singularité et globalité,
entre deux idées, entre deux choses, entre deux êtres (entre un Je et un Tu,
entre un Je et un Nous), etc.
Prendre
conscience/reconnaître qu’elle [la cohérence, l’harmonie ; l’universalité, sans
normalisation ni dissolution] peut être entre toutes choses et en toute chose,
voilà déjà un grand pas de fait.
Ensuite,
peut-être suffit-il juste de faire comme si on aller la trouver, ne pas la
chercher, juste partir à sa rencontre et saisir les opportunités (extérieures)
qui s’offrent à soi :
-
percevoir, ressentir, éprouver le présent : de l’intérieur vers l’extérieur et
réciproquement, trouver des (nouvelles) perspectives de sens par l’exercice des
sens (instinct, intuition, sensations),
- puis
agir en cohérence (intention>projection>résolution>action)
: concilier sensibilité et raison, soi et l’autre, ..., en des expressions
artistiques, en des pratiques libres et responsables.
Finalement,
la seule chose qui, à mon sens, permet cette conciliation est le JEU DU
VA-ET-VIENT.
EB.
2010-09-09.
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LA
CHANCE EST INVENTÉE,
ELLE EST
ILLUSION, ELLE N’EXISTE PAS
Lors de
chaque nouvelle rencontre, à chaque fois c’est pareil… Mieux vaut ne pas avoir
trop d’attente, juste créer des conditions favorables, ouvrir des espaces de
liberté, de jeu, de rire, d’intérêt commun ; puis on trouve – on attire – ce
qui à la fois est notre création et qui nous détermine. On trouve ce que nous recherchions,
consciemment ou inconsciemment, quand l’on ne cherche plus, quand on se détache
de ce qui monopolisait toute notre attention, quand le contexte présent –
suffisamment propice – nous donne soudainement la solution. Ici, d’une
combinaison de conditions favorables et d’états de maturité, émerge la création
d’un nouvel état, plein et englobant, porteur d’espoir et générateur d’actions.
Rien n’arrive par hasard, tout est coïncidence et synchronicité.
EB.
2010-09-09.
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THE MOMENT (that we hope) will come, following a
continual movement of good moments, without expectations, with an active, real
and intense sharing of sensibilities and interests. Happiness is the way, not a
destination!
EB.
2010-09-09.
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L’IMAGINAIRE
COMME MODE DE CRÉATION DE SA PROPRE VIE
Nous
vivons dans une société complexe où les outils de communication (livres,
journaux, radio, télévision, téléphone, web 2.0, logiciels libres, NTIC…) se
répandent et circulent comme jamais. Assurément, ces outils d’aujourd’hui ont
considérablement augmenté certaines capacités de coopération et de
collaboration. Néanmoins, sans que l’on s’en rende compte, ces voies et formes
de communication contrôlent notre esprit et notre imaginaire, elles nourrissent
notre esprit rationnel et compriment nos talents d’artistes. Ainsi, nous
prenons de moins en moins le temps de communiquer avec notre être intérieur
(corps et esprit), d’imaginer notre futur et de créer notre vie. C’est un peu
comme si nous étions dans une pièce de théâtre et qu’il fallait jouer un rôle
déjà écrit à l’avance. C’est comme si nous ne savions plus très bien comment
nous y prendre pour devenir l’acteur de notre propre vie. Et pourtant nous
voudrions jouer notre propre rôle… nous pourrions commencer par l’imaginer pour
ensuite le réaliser! Mais alors, comment l’imaginer!? : tout d’abord en se
connectant à sa sensibilité, puis en se posant quelques bonnes questions, des
questions ouvertes et créatrices, celles qui souvent débutent par pourquoi ou
comment. L’important est aussi de développer l’imagination comme outil de
communication avec l’extérieur et non comme un outil d’enfermement à
l’intérieur de nous-mêmes.
EB.
2010-09-10.
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L’IMAGINATION
On doute
de nos qualités ; on se sous-estime par peur de l’inconnu ou de l’échec.
Pourtant,
il y a une qualité que tous et toutes nous avons : c’est l’imagination.
Nous
avons le potentiel d’imaginer notre futur, de nous propulser dans notre
devenir.
Nous
avons le potentiel de suivre nos instincts et nos intuitions profondes.
Derrière
chaque peur se cache un désir. Avant chaque devenir gît une inspiration.
Nos
différences et nos émotions, voire notre folie, sont gages de créativité.
Cette
créativité, si elle est exprimée, sera l’élan donné à nos réalisations.
De la
sorte, de notre fibre artistique, nous pouvons nous accomplir.
Nous
avons le choix d’écouter notre être intérieur ou d’entrer dans un moule de
conventions.
Nous
avons le choix de dissimuler sous une apparente normalité la richesse de nos
différences.
D’un
autre côté, nous avons aussi le potentiel, la force et le courage, d’exprimer ces
différences.
Nous
pouvons faire le choix d’être cohérent et authentiques, nous pouvons illuminer
notre existence.
Pour
faire cela, pour que notre être rayonne, tout commence à partir de nos
perceptions sensibles.
Tout
continue en fonction de notre confiance en soi, de nos états de conscience et
de notre volonté d’agir.
Tout
émerge de notre force sensible et, aussi et surtout, du courage de la
reconnaître et de la déployer.
Imaginer,
c’est aussi se voir plus grand. Imaginer, c’est faire grandir notre esprit.
C’est se
prédisposer à être le créateur de sa vie.
EB.
2010-09-11.
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Les
hasards n’existent pas ; il n’y a que des événements.
Les
problèmes n’existent pas ; il n’y a que des situations.
EB.
2010-09-13.
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CROIRE
EN SOI POUR ACCOMPLIR SA DESTINÉE.
L’évidence
de trop de signes, indices et autres manifestations d’adéquation, freine voire
empêche parfois la création de liens et la construction d’ententes –
semble-t-il! (une réserve cependant : la méfiance face à l’évidence est
peut-être elle-même manifestation évidente d’un instinct protecteur
authentique!). Et pourquoi donc? A-t-on peur de trop bien se comprendre? A-t-on
peur de trop bien se correspondre? A-t-on peur de devenir dépendant d’une
relation ou trop attaché à un état de relation? Craint-on de ne pas pouvoir
faire face à la situation? Craint-on d’être maladroit? A-t-on peur de faire
fausse route voire de se perdre, même si le chemin est des mieux éclairés?
A-t-on peur de découvrir subitement ce qui pourrait nous opposer ou nous faire
défaut? A-t-on peur de ce qui pourrait nous arriver? Pourquoi l’évidence
est-elle parfois si déstabilisante, voire angoissante? Sans doute est-il plus
facile de fuir que de prendre le risque de se confronter à l’évidence telle
qu’elle se présente, ou de la déguiser en un hasard, en un fait accidentel!
Sans doute est-il plus éprouvant de faire face à ses peurs! Et pourtant, de
toute évidence, la confiance (en soi, en la vie) et l’audace propulsent
l’existant en devenir et ouvrent la relation vers de nouveaux horizons ; elles
sont à la source de la projection des idées en actions concrètes, à la source
de ce qui est en voie d’accomplissement.
Rien
n’arrive par hasard ; tout est manifestation de l’évidence en train de
s’accomplir.
Juste
croire que tout est possible et ce en quoi l’on croit s’accomplira.
Se
sentir fort, c’est avoir le courage et la persévérance de l’être.
Être
fort, c’est croire en la force dissimulée en soi-même.
Il n’y
pas de secret, tout n’est que question de croyance.
Et
aussi, reconnaître et accepter ce qui nous anime.
Puis
saisir les opportunités qui se présentent…
EB.
2010-09-13.
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La
double contingence, un concept à s’arracher les cheveux! :
« Je
ferai ce que tu veux si tu fais ce que je veux » ;
« Je ne
me permets pas d’être déterminé par toi, si tu ne te permets pas d’être
déterminé par moi ».
Comment
sortir de cette impasse ?
Peut-être
en commençant par faire l’effort d’entrer en relation avec l’autre, cet autre
avec lequel il y a complication.
Peut-être
en essayant de lui exprimer ce que l’on veut au fond de soi et en quoi nous
sommes et voulons être libres.
En
agissant simplement, en jouant avec sincérité et plaisir, en faisant des
erreurs et en apprenant de ces erreurs ; en accordant aussi à autrui cette
marge d’erreur et ce potentiel d’apprentissage ; en faisant l’effort de penser
différemment puis d’agir différemment, avec courage et persévérance, avec
patience et prudence, avec authenticité et altruisme.
EB.
2010-09-15.
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Prendre
un risque, c’est parier sur l’avenir.
EB.
2010-09-15.
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Tout
naît, existe et évolue par des liens de communication, que ce soit les enfants,
les germes de plantes ou les idées nouvelles. Néanmoins, si tout se créé
premièrement à partir de liens de communication, tout – toute réalité, toute
vérité – prend forme et trouve un sens en fonction de notre champ de vision.
Aussi, l’ouverture des perceptions fonde la qualité de la communication,
autrement dit notre façon de percevoir les choses détermine notre façon de nous
exprimer, de nous organiser et d’évoluer.
EB.
2010-09-16.
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Au-delà
de la pensée, il n’y a qu’énergie et forme ;
ici, le
temps et l’espace deviennent illusions.
EB.
2010-09-16.
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LE
FONDAMENTAL
Le
fondamental (l’essentiel, ce qui importe vraiment) ne peut être approché qu’à
partir d’une perception directe et ouverte (une vision pénétrante et étendue),
que dans un état de détachement (sans prise, ni rejet), lorsque l’esprit est
silencieux et vide de pensées, donc libre et accueillant.
Le
fondamental ne peut se dévoiler que dans la légèreté de la présence et dans un
état d’ouverture intérieure ; il est une intuition évidente qui reste à
confirmer par sa mise en œuvre pratique.
L’usage
des nouvelles technologies de l’information et de la communication ne peut
mener directement à l’émergence du fondamental, tout au plus il peut contribuer
à alimenter l’une des conditions de cette émergence, sans jamais en être la
cause première, tout simplement car ces technologies sont un moyen
intermédiaire de connexion et non un état premier duquel peut émerger
spontanément l’essence même d’une chose, sans planification, ni programmation.
EB.
2010-09-16.
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L’adversaire
le plus redoutable se cache toujours là où l’on ne s’attend jamais à le
trouver, c’est-à-dire en soi.
Notre
plus grand ennemi n’est rien d’autre qu’une erreur de perception venant de
nous-mêmes. Notre ennemi n’est que projection de notre égo en tant qu’ennemi.
L’ennemi extérieur n’existe pas, tout ennemi est notre création.
En
nous-mêmes seulement, nous pouvons apprendre à dominer nos peurs et ainsi
changer notre perception. Nous pouvons transformer la représentation d’un
ennemi que nous avons en une image plus positive, voire en un potentiel allié ;
encore nous faut-il accepter de croire que ce que nous percevons comme un
ennemi peut être perçu autrement.
EB.
2010-09-21.
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SE POSER
LES BONNES QUESTIONS POUR FAIRE LES BONS CHOIX
Se poser
des bonnes questions existentielles sur notre vécu présent ou passé (puis s’en
détacher, c’est-à-dire arrêter de penser pour agir) peut nous aider à avancer ;
cela peut nous aider à découvrir plus en profondeur ce que l’on veut vraiment
dans la vie et comment y parvenir, en fonction de nos potentiels et des
perspectives qui s’offrent à nous ; par contre, chercher des explications à des
problèmes, cela nous fait stagner et même parfois accroît la confusion ; il y a
là une nuance qui peut tout changer.
En
d’autres termes, les moteurs qui nous font avancer ne sont pas les réponses
mais les enchaînements dynamiques de questions. Même s’il est rassurant
d’obtenir des réponses (fixes) à nos questions, l’essentiel pour avancer
demeure le chemin parcouru par la pensée. C’est le cheminement de la pensée qui
nous fait grandir, c’est au cours de ce cheminement que nous pouvons parvenir à
nous sentir bien ou mieux.
EB.
2010-10-03.
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Il y a
des personnes qui ont des débordements sentimentaux (ex : les ultra-sensibles),
d’autres qui ont tendance à faire des excès de pensées philosophiques (ex : les
ultra-raisonnés, les ultra-scientifiques). Il faut croire que nous sommes
parfois trop sensible, parfois trop raisonné ; parfois aussi nous pouvons
tendre vers un équilibre! C’est juste la vie.
EB.
2010-10-03.
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Le monde
est une balle qui jongle avec nous,
qui nous
secoue et nous amène à devenir qui nous sommes.
EB.
2010-10-03.
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QU’EST-CE
QUE LA RICHESSE ?
Au sein
de notre société, l’argent guide nos modes de vie. Il est, presque
exclusivement, le moyen par lequel nous consommons et construisons notre
environnement matériel et socioculturel, voir même nos relations affectives.
Nous le
convoitons pour obtenir ce que nous avons besoin et ce que nous désirons. Nous
voulons devenir « riches », nous voulons vivre dans l’abondance et le confort.
Aussi,
dans le fond, ce que nous voulons n’est pas tant de l’argent mais de la
richesse ; ce que nous avons besoin et désirons n’est pas le même nombre de
billets identiques dans nos poches mais une richesse qui prendra autant de
formes que nous avons de besoins et de désirs à assouvir.
En
effet, nous confondons le moyen et la finalité ; nous voulons gagner de
l’argent ; nous orientons nos actions dans cette visée et nous en oublions ce que nous voulons
vraiment, ce qui représente nos valeurs profondes et essentielles, nos
motivations et nos aspirations.
Ce que
nous voulons vraiment peut porter différents noms : la richesse, la valeur, le
savoir, le bonheur, le plaisir, la sérénité, la satisfaction personnelle et
bien d’autres objets de quête.
Selon
une approche individualiste, nous allons entrer en compétition les uns les
autres ; pour obtenir davantage de monnaie, nous allons employer toute une
diversité de moyens (de négociation, de manipulation...), nous allons peut-être
en venir à agir sans éthique ni morale, nous allons utiliser autrui dans un
seul but égoïste, pour de seuls intérêts personnels. En faisant cela, nous ne
pouvons pas entretenir une relation saine et durable avec autrui. En faisant
cela, nous faisons du profit mais, tôt ou tard, nous risquons de nous retrouver
seul.
Par
ailleurs, si l’on adopte une autre paire de lunette, il peut aussi être
question de richesse partagée avec l’autre, une richesse qui émerge et se
construit avec l’autre. Nous pouvons appeler cette richesse l’amour, l’amitié,
la reconnaissance, l’estime, etc. En ce sens, la valeur d’une vie se comprend
en fonction de la valeur que l’on donne à l’autre, une valeur que l’on partage
avec autrui, que l’on construit à ses côtés et dans une visée commune. Cette
valeur unit, concilie, allie ; elle est inclusive, intégrative et englobante.
Ainsi perçue, cette valeur lie les individus entre eux et construit les
écosystèmes avec cohérence et harmonie.
EB.
2010-11-18.
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Tout
ressenti construit. Toute personne, comme tout être ou toute chose, que nous
croisons et ressentons nous structure, nous forme et nous orientent. Seulement,
nous en prenons conscience, nous en comprenons le sens et la pertinence,
qu’après les avoir éprouvées, et parfois longtemps après, dépendamment de notre
"état de présence" au moment du ressenti. Ce délai peut-être vu comme
un temps d’intégration et de maturation du ressenti. Parfois aussi, quand nous
allons trop vite ou quand notre mental domine, nous ne pouvons être pleinement
dans la relation, nous ne pouvons ressentir pleinement la situation ; ainsi, la
conscience (s’il y a) n’est que partielle, de même que le seront les
apprentissages et les mises en perspectives. Dès lors, pour qu’il y ait pleine
conscience et une émancipation harmonieuse, il faut une pleine attention,
c’est-à-dire un esprit libre et une ouverture des perceptions.
EB.
2010-12-24.
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Aujourd’hui,
une amie m’a dit : "Comment en arriver à ne pas perdre sa flamme passionnelle
tout en s’engageant et en créant des liens solides, sincères, authentiques,
stables et sécurisants ? Je n’ai pas la réponse mais je sais que chacun a la
responsabilité de choisir ce qui lui semble juste en acceptant de renoncer à
des options valables, stimulantes, mais incompatibles".
Voilà
une question qui tiraille ma sensibilité et ma raison.
La raison me dit que pour avancer avec clairvoyance et en bonne conscience, il convient de progresser pas à pas, choix après choix,
avec courage et confiance en soi, en ses acquis et en ses potentiels, en observant rationnellement le monde qui entoure, en se donnant les moyens de persévérer dans
le sens que l’on pense le plus logique et le plus pertinent, pour soi et pour l’autre, localement et globalement.
Quant à la sensibilité, elle me dit de vivre avec éclat d’intensité dans un présent qui échappe à la réflexion, ou du moins dans un premier temps. En effet, tout d’abord, le présent se ressent : il se découvre et s’éprouve. Il pousse à agir et réagir avec le cœur. Cet instant présent ne peut être pleinement saisi et vécu que spontanément. Son vécu implique un relâchement du mental. Il pousse à sortir de nos retranchements et de nos constructions mentales, de nos confortables illusions et autres conditionnements, à percevoir, à croire et à penser d’une manière "singulière", mais que ne serait pas la nôtre. En premier lieu, le vécu sensible du présent est perception : d’une part perception de soi et en soi [écoute consciente et active, de l’instinct et de l’intuition qui portent et soutiennent], et d’autre part perception de ce qui se présente à soi [observation attentive des indices qui créent des liens, qui ouvrent et révèlent]. En ce sens, ce vécu dans l’instant permet de se rencontrer soi-même, de se libérer ou de se sentir plus libre. De la sorte, l’être construit son identité et s’émancipe.
Cœur et esprit semblent en contradiction. Comment alors les réconcilier? Comment trouver la cohérence nécessaire entre l’un et l’autre pour faire des choix naturels, simples et évidents.
Le mental dominant, voguant entre un passé qui retient et un futur qui tourmente, contraint et limite le vécu sensible du présent. Aussi, il conviendrait de réviser notre perception du temps : de la recentrer et de l’aligner davantage sur les lois fondamentales de la nature, sur les cycles du vivant, sur le rythme des saisons, sur les choses sensibles de la vie [liens d’affection, ressentis, émotions...]. Il s’agirait alors de ralentir pour percevoir avec plus de subtilité ce qui se manifeste et se joue. Être présent, ici et maintenant, et relâcher le mental, permettent un rééquilibrage entre les temps du ressenti et les temps du raisonnement. Par ce jeu de va-et-vient, coopèrent et s’équilibrent sensibilité et raison. Ainsi, cœur et esprit se réconcilient. Et les choix de vie s’opèrent avec plus de cohérence.
EB.
2010-12-31.
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Si tu perçois attentivement, par tous tes sens, alors tu ne commets pas d’erreur. Si cela te semble juste et vrai, si cela te semble évident, alors fais ce que tu as de mieux à faire, juste ici et maintenant. Fais-le simplement!
EB. 2010-12-31.
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